Logme 2: Lutte contre la désertification au Sahel

Logme 2: Lutte contre la désertification au Sahel
Logme 2: Lutte contre la désertification au Sahel

Africa-Press – Burkina Faso. Le Projet LOGMe (initialement appelé « Terres d’opportunités au Sahel ») est une initiative majeure visant à lutter contre la dégradation des terres et la désertification dans le Sahel, notamment au Burkina Faso, mais aussi au Sénégal, au Niger, au Ghana et au Mali. Après une première phase (LOGMe 1) qui a fait des échos favorables, la phase 2, à savoir LOGMe 2 a officiellement été lancée, le mardi 15 juillet 2025, à Pô, avec la même énergie, de restaurer les paysages dégradés tout en créant des opportunités génératrices de revenus pour les communautés locales.

« Le lancement de cette deuxième phase de LOGMe marque une nouvelle ère. Notre objectif est de consolider les acquis, d’étendre nos approches éprouvées à de nouveaux pays comme le Bénin et le Sénégal, et de construire un modèle de transformation territoriale où l’écologie, l’économie et le social s’entremêlent.

C’est une réponse concrète et intégrée aux défis de la dégradation des terres, de l’insécurité alimentaire, du chômage rural et des effets du changement climatique », a détaillé d’emblée Jacques Somda, chef de programme de l’UICN-Burkina.

Initialement prévue pour trois ans, la première phase du projet LOGMe (LOGMe 1) a été prolongée d’un an, s’étendant sur quatre ans, en raison de ses résultats probants. Cette deuxième phase (LOGMe 2) s’appuie donc solidement sur les fondations établies par la phase initiale du projet.

« Au Burkina Faso, l’engagement indéfectible de toutes les parties prenantes a permis la restauration de 7 970 hectares grâce à des techniques éprouvées. Ce sont près de 99 818 personnes qui en ont directement bénéficié, avec une priorité claire donnée à l’autonomisation des femmes et des jeunes.
Au-delà des chiffres, nous avons mis en place des dispositifs de suivi participatif solides, consolidé l’ancrage du projet dans les politiques locales, et vu naître des dynamiques communautaires qui ont considérablement renforcé les capacités techniques et l’esprit d’appropriation », a témoigné Gué Aimé, PDS de la commune de Tiébélé, bénéficiaire du projet LOGMe 1, précisant ainsi les acquis majeurs de cette première phase.

Porté par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), avec l’appui financier du Ministère italien de l’Environnement et de la Sécurité Energétique (MASE) et le soutien technique de la Convention des Nations Linies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD), LOGMe II vise à amplifier les acquis de la phase I (2020-2024), et à étendre les interventions à de nouveaux territoires, tout en consolidant les synergies entre écologie, économie locale, et cohésion sociale.

Il a pour vocation de renforcer la résilience climatique, de procéder à la restauration des terres dégradées et de stimuler le développement des emplois verts. Cette initiative est déployée dans cinq nations du Sahel, à savoir le Burkina Faso, le Ghana, le Niger, le Sénégal, et le Bénin qui adhèrent désormais pleinement à ses objectifs et à sa mise en œuvre.

« Le projet LOGMe 2, dès son démarrage, apporte une panoplie d’innovations destinées à transcender les défis de la première phase, » a déclaré le chef de programme de l’UICN-Burkina. Il a ajouté dans cette lancée « qu’il s’articule autour d’une approche à la fois ambitieuse et pragmatique, visant un changement systémique en capitalisant sur les forces locales, les politiques publiques nationales et les savoirs endogènes.

L’objectif va au-delà de la simple restauration d’hectares; il englobe la valorisation de chaînes de valeur inclusives, la création d’emplois verts, le renforcement des capacités des acteurs et l’établissement d’une gouvernance foncière partagée. Enfin, le projet est conçu pour s’adapter aux spécificités de chaque territoire tout en garantissant une cohérence régionale, soutenue par nos partenaires et un cadre strict de suivi et d’évaluation ».

Après la cérémonie de lancement, une mission exploratoire du projet LOGMe a été menée. Elle s’est concrétisée par une tribune d’échange avec les communautés et les services déconcentrés, incluant agriculteurs, éleveurs, associations et groupements phytosanitaires, ainsi que les autorités coutumières. L’objectif était de mieux planifier les actions de restauration des terres.

LOGMe 2, d’une durée prévue de quatre ans et doté d’un budget global de 8 850 000 de euros, sera mis en œuvre principalement dans les régions du Nakambé et du Nazinon. Le projet touchera 12 communes: Tenkodogo, Zabre, Zonssé, Zoaga, Zecco, Tiebélé, Nobéré, Pô, Gogo, Gomboussgou, Bittou et Ziou.

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