
Africa-Press – Cameroun. Le Syndicat National des Footballeurs du Cameroun (SYNAFOC) n’est pas d’accord avec la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT). La pomme de discorde est le salaire de base des footballeurs professionnels désormais équivalent au SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) en vigueur au Cameroun. Les responsables des clubs des championnats Elite One et Elite Two organisés depuis quelques semaines par la FECAFOOT peuvent verser un salaire mensuel équivalent à 36 270 Francs CFA. Le SYNAFOC conteste argument textuel à l’appui. «Aux termes des dispositions des articles 14.7 et 13.7 des règlements des championnats professionnels, saison sportive 2020-2021, il ressort que «la rémunération mensuelle minimum des joueurs sous contrat fixée d’accord parties ne peut être inférieure au Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG)» en vigueur au Cameroun et dont le montant correspond à 36 270 Francs CFA ce qui, au regard du statut particulier du footballeur professionnel, ne représente pas grand-chose», lit-on dans la protestation publiée sur son site Internet.
Le SYNAFOC rappelle que lors de l’avènement du professionnalisme au Cameroun en 2011, le Gouvernement s’était engagé à accompagner le football professionnel en apportant un appui financier aux clubs pour le paiement des salaires des joueurs professionnels et certains encadreurs. «Dans son engagement, le Gouvernement camerounais, en tenant évidemment compte du statut particulier du footballeur, avait fixé le salaire minimum à 100 000 Francs CFA en Elite One et 50 000 francs CFA pour les joueurs évoluant en Elite Two», précise le syndicat des footballeurs. Il dit ne pas comprendre «cette décision de la FECAFOOT qui vise à réduire de 64 % les salaires des joueurs en Elite One et d’environ 14 % pour ceux de l’Elite Two».
Le SYNAFOC déplore aussi le fait que la durée des contrats des joueurs professionnels pour la saison qui vient de démarrer n’est pas précisée. Une situation qui «très souvent a été à l’origine de nombreux litiges entre joueurs et clubs». Pour le Syndicat National des Footballeurs Camerounais (SYNAFOC) et ses syndiqués, les dispositions ci-dessus indiquées ne sont pas de nature à favoriser l’épanouissement des footballeurs professionnels «qui depuis plusieurs années déjà tirent le diable par la queue, notamment à cause du non paiement de leurs salaires».
Le SYNAFOC dénonce et s’insurge contre cette décision qui vise à baisser les salaires des joueurs et «invite donc la FECAFOOT à rectifier le tir et à revenir à l’orthodoxie en vigueur en la matière au Cameroun».