Africa-Press – Cameroun. Depuis quelques jours, La ville de Maroua, Capitale régionale de l’Extrême-Nord, ressemble à une agglomération moyenâgeuse. Les usagers qui arpentent ses différentes artères de jour comme de nuit, ces dernières semaines, décrivent une ville qui suffoque, prisonnière qu’elle est des caprices d’ENEO, l’unique opérateur du secteur de l’électricité au Cameroun. En effet, cette entreprise parapublique a de la peine a assuré la continuité de la distribution de l’énergie électrique depuis des jours, au grand dam des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Dans les cas les moins sévères, la ville est plongée dans le noir, 13 à 16 heures par jour. On assiste également à des interruptions qui peuvent s’étendre sur un ou deux jours. Cette situation perturbe profondément tous les secteurs d’activité. Les poissonneries, les débits de boisson, la fourniture en eau potable, même les stations de radio privées et gouvernementales locales subissent le contrecoup de ces délestages à répétition.
Moins avare en explications qu’en solutions, les responsables d’Eneo, interrogés par nos confrères de la CRTV, indiquent que ces perturbations sont dues à la limitation de la production de la centrale de Lagdo, causée par une hydraulicité particulièrement basse depuis le mois d’aout 2020.Pour un retour à la normale, il faudra encore attendre. L’entreprise Eneo n’a pas voulu faire de grandes déclarations. Elle a préféré opté pour la circonspection, en ce qui concerne cet impératif.