Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Interpellé le 25 mars 2022 par un député sur la recrudescence des délestages dans les trois régions septentrionales du Cameroun (Nord, Adamaoua et Extrême-Nord), le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a annoncé la construction prochaine de centrales solaires d’une capacité totale de 120 MW dans cette partie du Cameroun. À en croire ce membre du gouvernement, ces infrastructures seront construites dans les villes de Ngaoundéré, Garoua, Maroua et Guider.
« L’ensemble des études de faisabilité ont déjà été faites et les négociations se poursuivent entre le ministère des Finances et les sociétés qui les développent », a indiqué le ministre, sans donner plus de détails. Mais, apprend-on, ces capacités supplémentaires seront injectées dans le réseau interconnecté Sud (RIS), à la faveur du projet d’interconnexion du RIS (six régions méridionales en dehors de l’Est) et du RIN (Réseau interconnecté Nord, qui couvre les trois régions septentrionales).
En effet, selon les experts, les trois régions septentrionales du Cameroun sont mieux adaptées à la production de l’énergie solaire, grâce à leur niveau d’insolation. Concrètement, à en croire une étude de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), le niveau d’insolation dans cette partie du pays atteint 5,8 kWh/m2/jour, contre seulement 4 kWh/m2/jour dans les régions méridionales.
La réalisation des projets annoncés par le ministre Eloundou Essomba devrait permettre de diversifier le mix énergétique du Cameroun, encore largement dominé par l’hydroélectricité. Le solaire, l’éolien et la biomasse n’y représentent qu’à peine 1% pour l’instant, selon les données officielles.
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