
Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Selon les informations du ministère camerounais des Finances, au 31 janvier 2022, les entreprises de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) affichent une capitalisation des titres de 159,08 milliards de FCFA, en hausse de 12,9%.
Le Minfi explique que cette performance haussière est due principalement à l’introduction en Bourse de La Régionale, microfinance camerounaise en passe de devenir une banque, pour un montant en nominal de 2,66 milliards de FCFA et à la hausse de plus de huit points de pourcentage du cours de l’action de la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm).
Mais les experts estiment que la Bvmac peut faire mieux. Car, la culture boursière dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) est encore embryonnaire. À peine sept entreprises sont cotées à la Bvmac dans un marché sous-régional de plus de 54 millions d’habitants.
La Bvmac continue d’attendre que certains pays de la sous-région tiennent leur engagement dans le cadre de sa dynamisation. Il s’agit notamment du Cameroun, la République centrafricaine (RCA) et le Tchad. Ces pays, selon la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), ont promis depuis 2020 d’introduire en bourse chacun à peu près cinq ou six entreprises. Mais ne l’on pas fait à ce jour.
Le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) a adopté, le 2 octobre 2019, « le règlement relatif à l’introduction en bourse des participations des États et de leurs démembrements, dans les entreprises exerçant dans la Cemac ». Cet instrument, selon l’Umac, vise « à accompagner la seconde phase du processus d’unification du marché financier de la Cemac ». Cette seconde phase vise la dynamisation de la bourse unifiée conformément à l’article 8 de l’Acte additionnel du 19 février 2018.
Cet article 8 donnait aux États membres de la Cemac jusqu’au 19 février 2020, pour « procéder à la cession partielle ou totale en bourse de leurs participations dans le capital d’entreprises publiques, parapubliques, ou issues de partenariat public-privé, notamment dans le cadre de programme de privatisation ». Mais ce processus piétine.
S.A.
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