
Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – Lancé avec des dysfonctionnements en début 2022, le Système informatisé de gestion de l’information forestière de 2e génération (Sigif 2) du Cameroun, financé par la Coopération allemande et l’Union européenne (UE), pourrait connaître des améliorations pour plus d’efficience.
Selon une note qu’il vient de publier, le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) dit travailler au quotidien avec les opérateurs économiques du sous-secteur forêt pour le perfectionnement de ce « puissant outil » à travers la prise en compte régulière de leurs observations et des ajustements permanents. Ainsi, après les premiers essais, le pool technique a corrigé « quelques erreurs fonctionnelles propres à tout système ».
Au souci général de fluidité du réseau partagé par les opérateurs économiques, « la réponse immédiate a été donnée par une augmentation de la capacité de la bande passante et une invite à l’autoajustement. Le partage d’information entre des acteurs impliqués est de rigueur et traduit un nouvel état d’esprit qui a comme leitmotiv un engagement à aller de l’avant », déclare le Minfof.
Dans un communiqué diffusé le 7 mars, le ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo, avait révélé que le Sigif 2 connaît des problèmes de « mise à jour » en temps réel des données en raison notamment de l’instabilité du réseau internet et de l’accessibilité à ce dernier. À cause de ces difficultés, le membre du gouvernement a prescrit des mesures transitoires aux opérateurs économiques de la filière bois détenteurs des titres d’exploitation opérationnels (vente de coupe, forêt communale, forêt communautaire…).
Rendu au mois de mai 2022, le Minfof revendique le bilan suivant : 617 structures enregistrées dans le système ; 1556 comptes utilisateurs créés par l’administration et les opérateurs ; 180 demandes de certificats de matérialisation des limites soumises par les opérateurs dans le système et 123 approuvées par les délégations régionales ; 114 demandes de certificat de conformité des travaux d’inventaire soumises par les opérateurs et 106 approuvées par les délégations régionales ; 33 839 lettres de voiture générées par les opérateurs ; 575 318,180 m3 de bois enregistrés dans le système ; l’identification des produits en circulation à travers l’utilisation des codes-barres, etc.
Grâce à la mise en œuvre du Sigif 2, affirme le Minfof, le Cameroun devrait connaître une augmentation des recettes liées aux taxes forestières. Ainsi, il est projeté une hausse de 25 et 30% pour ce qui concerne la taxe d’abattage du fait de la maîtrise de la production forestière réelle taxable de chaque opérateur forestier et la prise en compte de toutes les sources d’approvisionnement du bois.
Selon le ministère des Finances, le montant potentiel des taxes forestières non reversées au trésor public a atteint 5,1 milliards de FCFA en 2018 et 4,8 milliards de FCFA en 2019, soit un cumul de 9,9 milliards de FCFA sur les deux exercices.
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