Explosion du marché Mokolo : L’ONG « Nouveaux Droits de l’Homme » accuse le préfet du Mfoundi, Emmanuel Djikdent, d’avoir perverti le concept de « suspect »

22
Explosion du marché Mokolo : L’ONG « Nouveaux Droits de l’Homme » accuse le préfet du Mfoundi, Emmanuel Djikdent, d’avoir perverti le concept de « suspect »
Explosion du marché Mokolo : L’ONG « Nouveaux Droits de l’Homme » accuse le préfet du Mfoundi, Emmanuel Djikdent, d’avoir perverti le concept de « suspect »

Africa-Press – Cameroun. L’arrêté préfectoral signé le mardi 12 juillet 2022 au lendemain des explosions à la bombe artisanale du marché de Mokolo à Yaoundé continue de faire des vagues. Dans son document, le Préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, a prescrit les fouilles de tout colis ou sac jugé suspect, principalement les emballages dit « plastiques noirs », et a également indiqué que toute personne qui se réjouit des difficultés de l’Etat ou souhaite voir l’Etat en difficultés, est considérée comme « suspect ».

Une déclaration diversement interprétée au sein de l’opinion, et qui a soulevé un tollé sur la toile. Plusieurs exégètes du préfet ont alors perçu derrière cette déclaration une volonté à peine voilée de restreindre les libertés publiques. Pour sa part, l’ONG « Nouveaux Droits de l’Homme » (NDH) a commis un communiqué dans la soirée du jeudi 14 juillet 2022 pour dénoncer cet arrêté.

«

Il s’agit ici d’une perversion du concept de suspect » et une menace grave sur les libertés fondamentales. C’est une assimilation qui prête à équivoque car contraire à la loi et qui porte atteinte à la liberté d’expression des citoyens Camerounais », déplore la directrice exécutive de cette organisation, Cyrille Rolande Bechon.

Le préfet a donc galvaudé le concept de « suspect », qui selon le Code de procédure pénale est défini comme étant toute personne contre qui il existe des renseignements ou indices susceptibles d’établir qu’elle a pu commettre une infraction ou participer à la commission de celle-ci. NDH arrive à la conclusion qu’ « il n’existe donc aucun fondement légal à cette mesure du Préfet du Mfoundi », et l’invite à annuler son arrêté du 12 juillet 2022.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Cameroun, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here