après l’humiliation’ de la visite de Macron, Paul Biya donne un lot de consolation à Ferdinand Ngoh Ngoh

85
L’ancien ministre de l’Eau et de l’Energie Basile Atangana Kouna – arrêté grâce à l’Opération Epervier – a été remis en liberté il y a quelques jours après avoir payé le montant qu’on lui reproche d’avoir détourné des caisses de l’Etat. Il est estimé à plus d’un milliard de francs CFA. Depuis, les citoyens et les observateurs se demandent pourquoi le sieur Basile Atangana Kouna a été libéré et pas les autres ? Bénéficie-t-il d’un jugement de faveur contrairement aux ministres arrêtés dans le cadre de la même opération et toujours en prison ? Le tribalisme n’est-il pas de nouveau en question ? Me Christian Bomo Ntimbane a répondu à toutes ces questions dans un texte publié sur sa page Facebook dimanche le 31 juillet 2022 que la rédaction de CamerounWeb vous propose de découvrir. ARRÊTEZ UN TANT SOIT PEU AVEC LE TRIBALISME ! Monsieur Basile Atangana Kouna n'a pas été libéré parce qu'il est beti. Mais parce qu'il a remboursé le corps du délit comme le prévoit la loi. Si c'était une affaire de tribalisme, le plus grand contingent des victimes de l'opération juridico- politique baptisée Épervier ne serait pas ekang-beti, au point où certains y ont même vu une entreprise d'épuration de la crème intellectuelle et administrative du peuple ekang-beti. Ceux qui ont clairement bénéficié des faveurs dans leur mise au large, sans avoir eu à rembourser quoi que ce soit, ne sont pas ekang-beti. Il s'agit de messieurs Yves Michel Fotso, ancien directeur général de la Camair Inoni Éphrem, ancien Premier ministre, Dayas Mounoume, ancien DG du port autonome, respectivement originaire de l'Ouest, du Sud- Ouest et du littoral. Ceux qui évoqueront le cas Essimi Menye, l'ancien ministre des Ffinances constateront bien qu'il a été évacué à l'étranger alors qu'il ne faisait pas encore l'objet de poursuites ou de quelconques détentions. Encore que, pour n'avoir pas déféré aux convocations de la justice après son évacuation, il a été condamné à vie. A titre de rappel, voici la liste de quelques noms d'anciens directeurs généraux et ministres ekang-beti lourdement condamnés ou encore en détention : 1- Ondo Ndong, ancien DG Feicom 2- Gilles Roger Belinga, ancien DG Sic 3- Polycarpe Abah Abah, ancien ministre de l'Economie et des Finances 4- Joseph Edou, ancien DG crédit foncier 5- Jean-Marie Atangana Mebara, ancien ministre de l'Enseignement supérieur, SG de la présidence 6- Urbain Olanguena, ancien ministre de la Santé 7- Jean- Baptiste Nguini Effa, ancien DG SCDP 8- William Solo, ancien Directeur général Camwater 9- Beh Mengue, ancien Directeur général Art 10- Professeur Bekolo Ebe,ancien recteur 11- Dieudonné Oyono, ancien recteur 12- Edgar Alain Mebe Ngo'o ancien ministre de la défense et des transports 13- Ntongo Onguene, ancien DG des Adc Ceux condamnés libérés ou décédés en prison : 14- Professeur Titus Edzoa, ancien ministre de la Santé, secrétaire général à la présidence, sorti après avoir purgé 17 ans de prison 15.- Pierre Désiré Engo, ancien ministre du Plan, ancien Directeur général de la CNPS, libéré provisoirement après 15 ans de prison et toujours poursuivi 16- Jérôme Mendouga, ancien ambassadeur du Cameroun aux USA décédé en prison 17- Henri Engoulou, ancien ministre délégué aux Finances décédé en prison 18- Professeur Gervais Mendo Ze, ancien ministre à la Communication, ancien Directeur Général de la CRTV, décédé en prison 19- Paulin Abono, ancien secrétaire d'Etat aux Travaux publics, sorti après avoir purgé une peine de plus de 10 ans.
L’ancien ministre de l’Eau et de l’Energie Basile Atangana Kouna – arrêté grâce à l’Opération Epervier – a été remis en liberté il y a quelques jours après avoir payé le montant qu’on lui reproche d’avoir détourné des caisses de l’Etat. Il est estimé à plus d’un milliard de francs CFA. Depuis, les citoyens et les observateurs se demandent pourquoi le sieur Basile Atangana Kouna a été libéré et pas les autres ? Bénéficie-t-il d’un jugement de faveur contrairement aux ministres arrêtés dans le cadre de la même opération et toujours en prison ? Le tribalisme n’est-il pas de nouveau en question ? Me Christian Bomo Ntimbane a répondu à toutes ces questions dans un texte publié sur sa page Facebook dimanche le 31 juillet 2022 que la rédaction de CamerounWeb vous propose de découvrir. ARRÊTEZ UN TANT SOIT PEU AVEC LE TRIBALISME ! Monsieur Basile Atangana Kouna n'a pas été libéré parce qu'il est beti. Mais parce qu'il a remboursé le corps du délit comme le prévoit la loi. Si c'était une affaire de tribalisme, le plus grand contingent des victimes de l'opération juridico- politique baptisée Épervier ne serait pas ekang-beti, au point où certains y ont même vu une entreprise d'épuration de la crème intellectuelle et administrative du peuple ekang-beti. Ceux qui ont clairement bénéficié des faveurs dans leur mise au large, sans avoir eu à rembourser quoi que ce soit, ne sont pas ekang-beti. Il s'agit de messieurs Yves Michel Fotso, ancien directeur général de la Camair Inoni Éphrem, ancien Premier ministre, Dayas Mounoume, ancien DG du port autonome, respectivement originaire de l'Ouest, du Sud- Ouest et du littoral. Ceux qui évoqueront le cas Essimi Menye, l'ancien ministre des Ffinances constateront bien qu'il a été évacué à l'étranger alors qu'il ne faisait pas encore l'objet de poursuites ou de quelconques détentions. Encore que, pour n'avoir pas déféré aux convocations de la justice après son évacuation, il a été condamné à vie. A titre de rappel, voici la liste de quelques noms d'anciens directeurs généraux et ministres ekang-beti lourdement condamnés ou encore en détention : 1- Ondo Ndong, ancien DG Feicom 2- Gilles Roger Belinga, ancien DG Sic 3- Polycarpe Abah Abah, ancien ministre de l'Economie et des Finances 4- Joseph Edou, ancien DG crédit foncier 5- Jean-Marie Atangana Mebara, ancien ministre de l'Enseignement supérieur, SG de la présidence 6- Urbain Olanguena, ancien ministre de la Santé 7- Jean- Baptiste Nguini Effa, ancien DG SCDP 8- William Solo, ancien Directeur général Camwater 9- Beh Mengue, ancien Directeur général Art 10- Professeur Bekolo Ebe,ancien recteur 11- Dieudonné Oyono, ancien recteur 12- Edgar Alain Mebe Ngo'o ancien ministre de la défense et des transports 13- Ntongo Onguene, ancien DG des Adc Ceux condamnés libérés ou décédés en prison : 14- Professeur Titus Edzoa, ancien ministre de la Santé, secrétaire général à la présidence, sorti après avoir purgé 17 ans de prison 15.- Pierre Désiré Engo, ancien ministre du Plan, ancien Directeur général de la CNPS, libéré provisoirement après 15 ans de prison et toujours poursuivi 16- Jérôme Mendouga, ancien ambassadeur du Cameroun aux USA décédé en prison 17- Henri Engoulou, ancien ministre délégué aux Finances décédé en prison 18- Professeur Gervais Mendo Ze, ancien ministre à la Communication, ancien Directeur Général de la CRTV, décédé en prison 19- Paulin Abono, ancien secrétaire d'Etat aux Travaux publics, sorti après avoir purgé une peine de plus de 10 ans.

Africa-Press – Cameroun. La visite d’Emmanuel Macron a été révélateur sur la place de chacun à Etoudi et la place des uns et des autres dans la course à la succession. la succession de Paul Biya est dans tous les esprits. Malgré un état de santé manifestement dégradé depuis quelques années, Paul Biya continue de donner le sentiment d’administrer seul le pays, en s’appuyant certes sur un cénacle très restreint, mais dont il nomme et bannit impitoyablement les membres à sa guise. Les plus chanceux ont connu la disgrâce, d’autres la prison.

Quelle est donc la place du puissant Ferdinand Ngoh Ngoh dans cette succession au vu de tous les évènements s’étant déroulés lors de la venue de Macron ? Beaucoup se posent cette question. Si beaucoup se sont résignés à accepter la consécration et le plébiscite de Emmanuel Franck Biya comme digne successeur, il ne faut pas oublier le tout puissant Ferdinand Ngoh Ngoh.

Au pouvoir depuis 1982, Paul Biya ne fait plus que de brèves apparitions publiques, manifestement à la peine pour se déplacer, et ses rares discours enregistrés sont prononcés laborieusement. Dès lors, la rumeur enfle régulièrement sur un Paul Biya mort ou moribond, démentie à chaque fois par une vidéo ou des photos, tandis que parler de sa succession est tabou, même pour les plus proches. Personne n’a jamais osé sortir du bois, ni même esquissé, du moins publiquement, la moindre intention.

Le candidat qui sera promu par le tout-puissant Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) sera sans nul doute élu, comme le fut Paul Biya, sept fois sans coup férir au nom du RDPC. « L’opposition n’est pas suffisamment unie et solide pour briguer sérieusement la magistrature suprême », juge le politologue Jacques Ebwea, à l’AFP.

Mais la venue d’Emmanuel a situé les uns et les uns sur cette guerre de succession qui se déroule en coulisse depuis.

En marge des discours, Paul Biya a posé un acte qui n’est pas anodin. Il a présenté une personne qui lui serait spéciale. Cette personne, n’est autre que son fils aîné Emmanuel Franck Biya.

Le président de la République camerounaise a donc officiellement présenté son fils Franck à Emmanuel Macron au palais présidentiel. D’où la question susmentionnée stipulant que quelle est donc la place du puissant Ferdinand Ngoh Ngoh dans cette succession au vu de tous les évènements s’étant déroulés lors de la venue de Macron ?

En guise de lot de consolation, Paul Biya a fait libérer l’ami de Ferdinand Ngoh Ngoh, Basile Atangana Kouna. Après une première tentative qui a échoué, le SGPR revient à la charge. Dans un lettre consultée par la rédaction de CamerounWeb il instruit au ministre de la justice les « instructions » du chef de l’Etat demandant « l’arrêt des poursuites contre Basile Atangana Kouna ».

Dans la lettre, Ferdinand Ngoh Ngoh rappelle au ministre que Basile Atangana Kouna a restitué « l’intégralité du corps du délit ». En d’autres termes, il n’est plus nécessaire de garder l’ancien ministre des Eaux en prison.

La libération de Basile Atangana Kouana avait été annoncée une première fois en 2020, soit il y a 2 ans. Ce surprenant revirement de l’exécutif camerounais, qui avait fait des proies de l’opération Épervier des exemples de sa rigueur dans la lutte contre la corruption, avait été révélé par une note confidentielle qui a fuité fin janvier sur les réseaux sociaux.

« On ne peut se permettre de libérer Basile Atangana Kouna, l’ami de Ferdinand Ngoh Ngoh. » s’indigne le lanceur d’alerte Boris Bertolt mais c’est déjà trop tard, Basile Atangana Kouna est déjà libre.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Cameroun, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here