
Africa-Press – Cameroun. D’après la Société nationale des mines (Sonamines), un peu plus de 800 enfants ont été recensés sur les sites miniers de la région de l’Est en 2021. Il s’agit d’enfants scolarisables qui sont conduits dans les mines par leurs parents, à la recherche de l’or pour fructifier les économies de leurs familles.
« Dans le but d’aider leurs familles et emprunter un chemin apparemment facile, les enfants s’engagent dans la mine. Ils ne sont pas employés par les sociétés minières, il faut bien le préciser, mais mènent une activité minière artisanale avec les rebus miniers mis à disposition par ces dernières », indique la Sonamines dans un article publié par le journal EcoMatin de ce mercredi 3 août 2022.
Cette entreprise publique rapporte que l’activité a des effets néfastes sur plusieurs plans : la santé, le développement physique, intellectuel et cognitif de ces enfants ; la sécurité à travers le mode de vie dans la mine les expose à toute forme d’exploitation, de violences, d’agressions ; l’éducation en les privant de la possibilité d’aller à l’école ou d’avoir une scolarité normale.
Ceci étant, la société, bras séculier de l’Etat dans le secteur minier, a entrepris depuis l’année dernière une opération dénommée « Zéro enfant dans la mine », dont la deuxième édition est prévue cette année, du 26 au 30 septembre 2022 à Colomine, à Betare-Oya et à Kambelé, trois localités de la région de l’Est où l’activité aurifère est très prépondérante. La Sonamines veut ainsi contribuer à la réinsertion des enfants dans le système éducatif, à travers un ensemble de mesures d’accompagnement à la scolarisation et l’alphabétisation.
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