
Africa-Press – Cameroun. Dans une lettre en circulation sur les réseaux sociaux et attribuée au président de l’Assemblée nationale Cavaye Yeguié Djibril, ce dernier accuse son camarade du parti et député du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), Kamssouloum Abba Kabir, de « trafic d’armes de guerre » le long de la frontière entre le Cameroun et le Tchad. Ladite correspondance datée du 16 septembre 2022 est adressée au président du Conseil militaire de Transition du Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno.
Mais le démenti a été très vite apporté par le patron de l’Assemblée nationale, à travers son directeur de cabinet Boukar Abdourahim, dénonçant des allégations mensongères, et annonçant au passage que des « instances appropriées ont été saisies pour faire la lumière » sur cette affaire.
Le principal intéressé ne pouvait rester de marbre. Le député Kamssouloum Abba Kabir a donc réagi mercredi soir à cette affaire, dans une note publiée sur son compte Facebook. Il déplore une « cabale » contre sa personne et s’en offusque amèrement. Il annonce par ailleurs qu’une procédure sera entreprise à l’effet de débusquer le commanditaire de ce bashing. « J’estime qu’une enquête devrait être menée, pour débusquer les délinquants qui, pour servir leurs intérêts particuliers ou leurs desseins inavoués, cherchent à mettre à mal une paix sociale fragile ainsi que les bonnes relations qui unissent le Cameroun et les pays frères et voisins, notamment la République du Tchad », a-t-il commenté.
La réaction de l’honorable Kamssouloum Abba Kabir publié sur Facebook :
MA RÉACTION SUITE À LA CORRESPONDANCE M’ACCUSANT, ENTRE AUTRES, DE TRAFIC D’ARMES DE GUERRE, IMPUTÉE AU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE DU CAMEROUN.
CHERS AMIS, CHERS SYMPATHISANTS.
Comme vous l’avez certainement déjà appris, une correspondance assez singulière (voir copie ci-jointe), me concernant, à été signée au nom du TRÈS HONORABLE CAVAYE YEGUIÉ DJIBRIL, PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE DU CAMEROUN.
En outre, contre tout attente et au mépris des règles d’usage, elle a été formellement adressée au PRÉSIDENT DU CONSEIL MILITAIRE DE TRANSITION, LE GÉNÉRAL MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU TCHAD.
Cette démarche inélégante prouve à suffisance que la haine qui a animé le ou les auteurs de ladite correspondance, est de loin supérieure au supposé désir d’informer sur mes « activités criminelles ».
Dans cette correspondance, je suis en substance décrit comme un dangereux trafiquant d’armes de guerre qui profite des facilités que m’offre mon appartenance à la communauté arabe choa qui est suffisamment présente, de part et d’autre de la frontière Cameroun-Tchad, pour mettre en péril la sécurité et la paix.
Suite à ce montage grossier et outrageant et aux graves allégations que véhicule ce document, vous avez été très nombreux, aussi bien au Cameroun que dans plusieurs autres pays, à exprimer votre indignation et à me témoigner votre soutien. À cette occasion, j’ai découvert, non sans surprise, l’étendue du capital de sympathie à mon endroit, parfois par des personnes que je n’ai pas pu malheureusement reconnaître.
Aussi, je tiens à vous exprimer toute ma gratitude et vous rassurer que cette cabale qui, il faut le rappeler, n’est qu’une parmi tant d’autres, n’a pas affecté ma sérénité, même s’il faut regretter la peine qu’elle a provoqué chez des personnes sensibles qui me sont proches.
Ceci étant, je me réjouis que cette correspondance ait été dénoncée comme « FAKE » dans un communiqué, bien que de portée générale, initié par le Directeur du Cabinet du Président de l’Assemblée Nationale. (Voir copie ci-jointe)
Toutefois, eu égard à la gravité de l’acte posé et des faits incriminés dont la résonance va au-delà de ma petite personne, bien que cette lettre ait fait l’objet d’une dénonciation officielle, j’estime qu’une enquête devrait être menée, pour débusquer les délinquants qui, pour servir leurs intérêts particuliers ou leurs desseins inavoués, cherchent à mettre à mal une paix sociale fragile ainsi que les bonnes relations qui unissent le Cameroun et les pays frères et voisins, notamment la République du Tchad .
C’est, en résumé, le sentiment que m’inspire ce malheureux document qui a cherché à ternir mon image et mon honorabilité et surtout à porter atteinte à la dignité de l’Auguste Chambre qu’est l’Assemblée Nationale, incarnée depuis des décennies par le TRÈS HONORABLE CAVAYE YEGUIÉ DJIBRIL.
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