
Africa-Press – Cameroun. Dite route des Caravanes, la route de Lutendele méconnue de plusieurs personnes, est pourtant d’une importance capitale au regard de sa situation géographique, faisant d’elle une route de desserte agricole, la deuxième voie vers le Kongo-Central, après la Route de Matadi.
Située dans la partie ouest de la capitale Kinshasa, la route Lutendele est longue de 21km. Il s’agit d’une voie faite en terre battue qui relie le quartier Mbudi dans la commune de Mont-Ngafula (à Kinshasa) à la cité de Kasangulu dans la province du Kongo-Central, en passant par Mitendi sur la Route nationale numéro 1.
Sur place, un panneau indicateur y trône et suscite l’empressement des riverains comme des passants d’assister au lancement du début imminent des travaux d’asphaltage dont la date n’y est pas indiquée.
D’après un résident du quartier Koweït depuis 1982, ”la route n’a jamais été asphaltée”. Ce dernier estime que la solidité du sol sur ce tronçon peut garantir la durabilité de la route, si elle est bien faite, et va faciliter la circulation des personnes et de leurs biens”. La fluidité de la circulation va également générer des activités profitant au développement des quartiers riverains.
Parsemée de nids-de-poule, il est difficile même aux motards de rouler sur la route Lutendele surtout en cette saison de pluie.
Par ailleurs, les différents quartiers que traverse la route des caravanes regorgent plusieurs carrières qui fournissent à la ville de Kinshasa différents matériaux de construction, principalement le sable et les moellons.
Pour la petite histoire, les explorateurs Henry Morton Stanley et David Livingstone ont emprunté la route Lutendele lorsqu’ils rentraient à Kinshasa en provenance du Kongo-Central. D’où l’appellation ”route des caravanes”.
Notons que la réhabilitation de cette route figurait dans le projet d’infrastructures contenu dans le contrat sino-congolais.
Et jusqu’à maintenant, les usagers de la route Lutendele ne jurent que par les travaux d’asphaltage qui doivent être réalisés sur la chaussée. Car cette voie de communication est d’une importance capitale sur le plan économique.
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