Africa-Press – Cameroun. Jean Bonheur Tchouafa est en danger. Ce jeune enseignant de mathématique et militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dit recevoir des menaces de mort. Son bourreau serait un ancien membre de sa famille politique qui aurait démissionné.
Ce n’est pas la première fois que Jean Bonheur Tchouafa frôle la mort. Pour avoir participé à la marche pacifique du 26 janvier 2019, il avait été détenus pendant plusieurs mois à la prison centrale de Kondengui. CamerouWeb vous propose sa dernière déclaration
« JE SUIS MENACÉ DE MORT
Je signe mon retour sur Facebook après trois jours de blocage par cette information que je ne saurais garder pour moi. J’informe l’opinion de ce qu’un ancien camarade de ma formation politique, le MRC, profère des menaces de mort sur ma personne.
Le camarade en question après sa démission a invité chez lui un autre camarade du parti pour lui transmettre des messages pour moi. Il dit clairement et très explicitement qu’il va nuire à ma vie et qu’il me fera d’ailleurs affecter aux tréfonds du pays.
Je regrette que l’on glisse aussi facilement du champ politique vers des menaces de mort. C’est bien triste parce que je me rappelle de ce que la personne concernée avait fait l’objet d’une affectation que je qualifierais de politique et j’avais été un virulent dénonciateur de ces manœuvres du régime de Yaoundé qui vise des règlements de compte sur le champ politique. Aujourd’hui, la personne promet donc d’utiliser contre moi et avec l’aide du régime ce que le régime utilisait contre elle hier.
J’ai été formé pour enseigner les camerounais là où ils se trouvent raison pour laquelle à Kondengui lorsque j’y étais détenu, je ne m’étais pas fais prier pour dispenser les mathématiques au Centre Socio Éducatif Bilingue de la prison. Mon affectation ne saurait donc m’émouvoir outre mesure.
Toutefois, les menaces de mort sur ma personne ne peuvent ne pas m’inquiéter.
Lorsque j’étais embastillé en 2019, mon épouse enceinte recevait des coups de fil anonyme des personnes qui l’a menaçaient de mort et elle avait dû fuir notre domicile et même la ville de Dschang. Aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de voir une corrélation entre les menaces d’hier subies par mon épouse et celles d’aujourd’hui formulées contre ma personne.
Ma famille est déjà informée de l’identité de cette personne qui profère des menaces de mort à mon endroit.
«
