Africa-Press – Cameroun. Jeune Afrique a récemment dévoilé des révélations sur la vie controversée de Joseph Owona, mettant en lumière son rôle prépondérant dans l’appareil politique camerounais.
Joseph Owona, décédé le 6 janvier dernier, reste une figure divisée au Cameroun, selon des révélations exclusives de Jeune Afrique. Ministre et secrétaire général de la présidence pendant une vingtaine d’années, Owona s’est autoproclamé « président en pointillés ». Cette facette de sa vie alimente la légende noire du disparu, contestée par des personnalités de la société civile, dont le cinéaste Jean Pierre Bekolo.
Selon Jeune Afrique, Owona a été soutenu post mortem par Bekolo, qui préconise la fin du tribalisme et promeut la « République culturelle ». Cependant, cette position est critiquée comme une tentative de déresponsabiliser le groupe béti auquel il appartient. Malgré sa mort, Joseph Owona reste une figure clivante, et le gouvernement cherche à éviter tout examen critique de son impact sur la présidence de Paul Biya et la longévité exceptionnelle du chef de l’État.
Le débat houleux qui a suivi la mort de Joseph Owona soulève des questions sur l’atmosphère politique au Cameroun à la fin du règne de Paul Biya. Les politiciens, même s’ils ont parfois utilisé le tribalisme à des fins populistes, semblent redouter un règlement de comptes. Maurice Kamto, bien qu’ayant été critiqué par Owona, a adopté une position apaisante dans son communiqué, soulignant même les contributions positives du défunt, notamment ses propositions constitutionnelles dans les années 1990.
Cette controverse autour de la vie de Joseph Owona, révélée par Jeune Afrique, préfigure-t-elle une période de règlement de comptes redoutée par les Camerounais à la fin du règne de Paul Biya ? Les politiciens, malgré leurs divergences, semblent anticiper les dangers potentiels. La position apaisante de Maurice Kamto reflète peut-être une volonté de ne pas céder à la rancœur et de privilégier une approche critique et constructive de l’héritage complexe de Joseph Owona.
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