
Africa-Press – Cameroun. «Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille fait une communication ce mercredi 23 juin 2021, à 13 heures précises dans les locaux de son département ministériel, sur l’exploitation sexuelle des enfants, adolescents et adolescentes, et de leurs images dans les réseaux sociaux»
. C’est l’information publiée ce mardi soir par le ministère de la Communication.
Marie Thérèse Abena Ondoa
sera donc face aux hommes de médias pour échanger sur ce scandale qui ébranle les milieux de la presse au Cameroun. Un fait qui relève de l’inédit.
Tournure inattendue
La sortie annoncée du gouvernement confirme que l’affaire Malicka sort décidément de l’ordinaire.
Presqu’à l’unanimité, les soutiens de Martin Camus Mimb dans cette affaire se rétractent. En bonne place les artistes Moustik, Dynastie Le Tigre, Maahlox ou les journalistes Lile Piedjou, Gaëlle Moudio Ndedi et le chroniqueur Ben Benjo de Benjy. A tour de rôle, ils ont présenté des excuses à la jeune Malicka et à l’opinion pour leurs sorties antérieures sur le dossier.
Au même moment, les appuis financiers du patron de Radio Sport Info (RSI) le lâchent. L’éditeur de son nouveau livre a annoncé la suspension de la commercialisation de l’ouvrage, Les Brasseries du Cameroun (SABC) ont exigé et obtenu que toutes les interventions du journaliste soient coupées dans une émission spéciale, diffusée sur plusieurs chaînes de télévision le 21 juin, à l’occasion de la fête de la musique, et l’opérateur de téléphonie MTN a publié un communiqué pour marquer sa distance vis-à-vis du patron de média.
Cette tournure des événements rappelle le mouvement #Metoo en occident, déclenché par un scandale de même nature mettant en scène un grand producteur américain.