Africa-Press – Cameroun. Le quartier Etoa-Meki dans le 1er arrondissement de la ville de Yaoundé, a abrité pendant de nombreux mois une clinique d’un autre genre, spécialisée dans les avortements. A la portée de toutes les bourses, puisqu’on y effectuait des interruptions volontaires de grossesse à partir de 10 000 FCFA, ce galetas insalubre, bâti à l’aide d’argile et de bambous de Chine, était le paradis des jeunes mères terrifiées à l’idée d’élever un enfant. Jusqu’à ce que la Gendarmerie Nationale y fasse irruption le 18 juin 2021 à 12h.
«Suite à plusieurs dénonciations et agissant sur renseignements, les éléments de la Brigade de Gendarmerie de Nlongkak ont effectué une descente au lieu-dit Etoa-Meki où était implantée cette clinique d’un autre genre.La descente effectuée le 18 juin 2021 aux environs de 12 h, a permis de surprendre l’auteur de cette activité en flagrant délit sur une jeune fille âgée de 19 ans enceinte de deux mois. Le coût des avortements pratiqués ici variait entre 10.000 et 50.000 F CFA en fonction de la durée de la grossesse» indique une publication relayée sur la page Facebook de la gendarmerie nationale ce jeudi 24 juin 2021.
Sur les lieux, les forces de maintien de l’ordre ont interpellé un suspect, agé de 45 ans et ses deux assistants qui exerçaient sans aucune qualification. Du matériel et des médicaments d’origine douteuse ont également été saisis. Par la suite, et ce sur ordre du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Yaoundé Centre Administratif, ladite clinique à été fermée.Une enquête a ensuite été ouverte à la Brigade de Gendarmerie de Nlongkak pour faire toute la lumière autour de cette affaire.
