Africa-Press – Cameroun. Pour parer à d’éventuelles attaques des opposants au régime Biya installés à l’étranger, les autorités suisses ont renforcé la sécurité à l’hôtel Intercontinental de Genève. C’est ce qu’annonce le site Internet du journal Le Temps le 12 Juillet 2021. Dans un article intitulé « Le président camerounais Paul Biya est de retour à Genève », notre confrère décrit le dispositif mis en place. « Lundi en fin de matinée, les accès au cinq-étoiles, qui a récemment accueilli le président américain Joe Biden avant sa rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine, étaient protégés par plusieurs camionnettes de la police genevoise. Les agents étaient lourdement armés. Dans le hall, quelques gardes du corps camerounais tuaient le temps sur leur portable, avec à leurs côtés des agents en civil suisses », lit-on.
Le média suisse donne des informations supplémentaires sur le voyage de Paul Biya. Il croit savoir que c’est un spotter basé à Genève qui a transporté le président camerounais. Il se serait posé à Cointrin dimanche à 18h30. «Le code du vol indiquait la présence du président camerounais à bord, indique ce passionné qui a réussi à photographier l’avion à l’atterrissage. C’est l’avion habituellement utilisé par Paul Biya, mais il a été repeint en bleu. L’appareil loué par le Cameroun à une compagnie néerlandaise doit repartir ce lundi à 15h vers New York, mais sans le président.», apprend-on du quotidien qui rapporte, citant le Département fédéral des affaires étrangères suisse, indique qu’aucune rencontre officielle n’est prévue avec Paul Biya.
Après l’annonce du voyage du président camerounais en Europe dimanche, la Brigade Anti Sardinards et d’autres groupes opposants issus de la diaspora camerounaise ont crié leur colère, proférant de menaces contre le chef de l’Etat et annonçant des actions hostiles à sa délégation à l’instar de cette manifestation prévue le 17 Juin à Genève. Après l’avoir obligé à quitter la Suisse pus tôt que prévu en 2019, ils avaient juré que le chef de l’Etat ne remettrait plus les pieds dans ce pays où il avait ses habitudes depuis plusieurs décennies.
