Défaillances Du Système De Santé Dans L’Affaire Koumatekel

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Défaillances Du Système De Santé Dans L'Affaire Koumatekel
Défaillances Du Système De Santé Dans L'Affaire Koumatekel

Africa-Press – Cameroun. Neuf ans après, Jeune Afrique dévoile les dysfonctionnements qui persistent dans les hôpitaux publics

Neuf ans après la mort tragique de Monique Koumatekel à l’hôpital Laquintinie de Douala, les révélations exclusives de Jeune Afrique mettent en lumière les graves dysfonctionnements du système de santé camerounais qui n’ont jamais été corrigés.

Selon notre enquête, le drame du 12 mars 2016 illustre de manière dramatique les carences structurelles des établissements publics de santé. Les témoignages recueillis par Jeune Afrique révèlent que le personnel médical de l’hôpital Laquintinie avait refusé de prendre en charge cette femme enceinte de jumeaux, malgré l’urgence de la situation.

Nos investigations révèlent les détails glaçants de cette négligence médicale. Selon les témoignages exclusifs obtenus par Jeune Afrique, un agent hospitalier avait déclaré à la famille: « Ne dérangez pas les gens […], le médecin n’est pas là », après avoir vérifié les signes vitaux de la patiente.

Plus troublant encore, nos révélations montrent que le médecin-major, présent dans l’établissement, s’était contenté de crier depuis l’étage: « Allez à la morgue ! », abandonnant de facto une patiente encore vivante. Cette attitude, que Jeune Afrique a pu documenter grâce aux témoignages de la famille, illustre une déshumanisation des soins qui dépasse le simple cas de Monique Koumatekel.

Jeune Afrique révèle également que malgré l’onde de choc provoquée par ce drame, aucune réforme structurelle n’a été mise en œuvre dans le système hospitalier camerounais. Les promesses du ministre de la Santé publique André Mama Fouda, qui avait assuré en 2016 qu’une sépulture digne serait érigée pour Monique, n’ont jamais été tenues, symbolisant l’oubli institutionnel de cette tragédie.

Cette enquête exclusive de Jeune Afrique soulève des questions cruciales sur la formation du personnel médical, les protocoles d’urgence et la responsabilité des établissements publics face aux cas d’urgence obstétricale, des problématiques qui restent d’actualité près d’une décennie après les faits.

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