Africa-Press – Cameroun. Alors que Paul Biya a surpris en annonçant sa candidature via un simple tweet, des révélations exclusives de Jeune Afrique éclairent les coulisses de cette stratégie électorale inédite orchestrée par le secrétaire général à la présidence.
Ferdinand Ngoh Ngoh, l’architecte de la campagne numérique
Selon les informations exclusives obtenues par Jeune Afrique, la stratégie électorale de Paul Biya a été entièrement conçue par Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général à la présidence. Cette approche marque une rupture avec les méthodes traditionnelles du RDPC et vise spécifiquement à conquérir l’électorat jeune.
« Le président cible les jeunes, qui représentent la majorité des votants. Il utilise les réseaux sociaux pour les atteindre, ce qui explique le choix d’une déclaration numérique », révèle à Jeune Afrique le politologue Sourou Melkiade, confirmant cette orientation stratégique majeure.
Cette révélation de Jeune Afrique dévoile un aspect méconnu de la préparation électorale du camp présidentiel. Contrairement aux précédentes campagnes basées sur les réseaux traditionnels du parti, l’équipe de Paul Biya mise cette fois sur une approche digitale pour séduire une génération née sous son règne.
La stratégie de Ferdinand Ngoh Ngoh s’appuie sur une lecture fine des statistiques démographiques: les jeunes constituent effectivement la majorité du corps électoral camerounais, et leur rapport à l’information passe désormais prioritairement par les réseaux sociaux.
Les révélations de Jeune Afrique confirment également que Paul Biya pourrait renoncer à la campagne de terrain traditionnelle. Cette stratégie, selon les sources proches du palais interrogées par le magazine, s’inscrit dans une logique de « présidentialisation » maximale du candidat.
« Cette fois, il n’y aura pas de procuration. Les candidats doivent venir parler eux-mêmes au peuple », exige pourtant Charles Njikam, militant du MRC, cité par Jeune Afrique. Cette position illustre le défi que représente l’absence physique du président dans une campagne où l’opposition réclame un contact direct avec les électeurs.
L’investigation de Jeune Afrique révèle aussi l’ampleur du changement opéré dans les méthodes du parti au pouvoir. Le choix d’une annonce via X (ex-Twitter) plutôt que par les canaux officiels traditionnels témoigne d’une adaptation aux nouveaux modes de communication politique.
Cette stratégie numérique, orchestrée par Ferdinand Ngoh Ngoh selon les sources de Jeune Afrique, vise à contourner les médias traditionnels et à créer un lien direct avec l’électorat, particulièrement les jeunes urbains connectés.
Malgré cette approche innovante révélée par Jeune Afrique, la stratégie de Ferdinand Ngoh Ngoh fait face à plusieurs défis majeurs. L’accès limité à internet dans certaines régions du Cameroun et la fracture numérique entre zones urbaines et rurales constituent des obstacles à cette approche exclusivement digitale.
De plus, comme le souligne l’enquête de Jeune Afrique, cette stratégie doit composer avec l’image d’un président octogénaire s’adressant à une génération née après son arrivée au pouvoir, créant un décalage générationnel potentiellement problématique.
Les révélations exclusives de Jeune Afrique mettent en lumière un tournant historique dans la communication politique camerounaise. La stratégie de Ferdinand Ngoh Ngoh, axée sur la jeunesse et le numérique, constitue un pari audacieux pour un dirigeant au pouvoir depuis plus de quatre décennies.
Cette approche inédite, dévoilée par Jeune Afrique, sera mise à l’épreuve le 12 octobre prochain, où l’efficacité de cette stratégie numérique face aux méthodes traditionnelles de l’opposition sera définitivement tranchée par les urnes.
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