Africa-Press – Cameroun. Investir au Cameroun) – A l’occasion de la 47e session des réunions annuelles de l’Association des banques centrales africaines (ABCA), qui se tient depuis le 23 novembre 2025 à Yaoundé, la capitale camerounaise a accueilli, le 27 novembre 2025, un symposium consacré au thème: « changement climatique et stabilité macroéconomique: le rôle des banques centrales ».
L’événement a réuni gouverneurs de banques centrales, décideurs publics, experts internationaux et universitaires autour d’un même objectif: analyser les risques et impacts des changements climatiques et explorer les moyens d’intégrer cette dimension dans la conduite des politiques monétaires, afin de préserver la stabilité financière sur le continent.
Ouvrant les travaux, Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) – institut d’émission des pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et République centrafricaine) – a souligné le changement de paradigme auquel sont confrontées les autorités monétaires.
« Le changement climatique n’est plus une menace abstraite: il affecte directement nos économies, nos systèmes financiers et la stabilité de nos États. Les banques centrales, garantes de la stabilité monétaire et financière, doivent désormais intégrer ces risques dans leurs politiques, leurs modèles macroéconomiques et leurs instruments. La stabilité macroéconomique, condition essentielle de la croissance et du développement, ne peut être assurée sans une prise en compte des impacts climatiques et des transitions énergétiques », a-t-il déclaré.
Pistes d’action: finance verte, crédit durable et coopération accrue
Les débats qui ont accompagné les différents exposés ont fait émerger plusieurs suggestions d’adaptation des politiques monétaires aux changements climatiques. Parmi elles figurent la promotion de la finance verte via des réglementations financières adaptées, la mobilisation de financements écologiques au bénéfice du continent, la mise en place de lignes de crédits durables ou encore un renforcement de la collaboration au sein du réseau pour le verdissement du système financier.
Ces orientations visent à outiller les banques centrales africaines pour mieux appréhender les chocs liés au climat, soutenir la transition énergétique et limiter les risques pour la stabilité financière et monétaire.
Après ce symposium dédié au rôle des banques centrales africaines dans l’atténuation des impacts des changements climatiques sur la stabilité financière et monétaire, la 47e session des réunions annuelles de l’ABCA se poursuit ce 28 novembre 2025 avec la tenue du Conseil des gouverneurs.
Au terme des travaux, Priscilla Muthoora Thakoor, gouverneure de la banque centrale de Maurice, cédera la présidence de l’ABCA au Centrafricain Yvon Sana Bangui, gouverneur de la BEAC, pour un mandat d’un an.





