Justice : Tenor fait d’autres révélations devant le juge

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Justice : Tenor fait d’autres révélations devant le juge
Justice : Tenor fait d’autres révélations devant le juge

Africa-PressCameroun. • Tenor est toujours en détention

• Il raconte au juge ce qui s’est réellement passé le 15 juillet

• La famille d’Erica ne croit pas la thèse de l’accident

Lors de sa dernière comparution devant les juges, l’artiste Tenor a plaidé coupable pour homicide volontaire et renoncer à son projet de demande de libération provisoire. La rédaction de CamerounWeb apprend qu’au cours de l’audience, l’artiste impliqué dans l’accident qui a tué la jeune Erica Mouliom est revenu sur les circonstances du drame. Ils sont trois à être dans le véhicule ce 15 juillet 2021 selon ses explications. Il a expliqué à l’audience qu’il a préféré rentrer chez lui lorsqu’il a commencé par sentir la fatigue. C’est sur le trajet du retour qu’il dit avoir complètement perdu le contrôle de sa voiture.

« Cette nuit-là, j’avais concert à l’institut français du Cameroun (IFC). Les fans après le concert nous ont suivis. L’une d’elle a dit qu’elle avait des amis qui voulaient faire des photos avec moi et profiter pour organiser un anniversaire surprise à mon chauffeur. Nous étions dans le couloir de l’hôtel.

Après mes rendez-vous aux environs de 3 heures passées, j’allais déposer une des personnes que je suis allé voir à Bonamoussadi. Ceux qui étaient à la fête m’ont dit qu’ils se trouvaient au snack Bar le Mermoz. Je m’y suis rendu pour honorer l’anniversaire de mon chauffeur. Les boissons étaient offertes par le propriétaire.

Vu la fatigue, j’ai décidé de rentrer. On était dans la voiture avec mon ami et la jeune Erica. Sur cet axe, j’ai complètement perdu le contrôle du véhicule et c’est après que le drame est survenu. J’ai repris conscience à l’hôpital », explique-t-il.

La famille d’Erica parle d’assassinat

Dans sa plainte en date du 3 août 2021 adressée au Tribunal du grande du Wouri à Douala, Jean George Moulioum, le père d’Erica décrit l’état dans lequel il a trouvé le corps de sa fille.

« Qu’alors qu’il s’apprêtait à prendre la route pour Foumbot, il apprend téléphoniquement vers 8 heures 30 minutes que sa fille est décédée des suites d’un accident sur la voie publique et qu’elle serait calcinée dans le véhicule conduit par un certain musicien surnommé « Tenor ». Que rendu à l’hôpital Laquintinie pour avoir les restes de sa filles Nfiya Mouliom Erica Shelsea, il s’est aperçu qu’elle n’avait ni brûlure, ni blessures sur son corps, encore moins de fractures », révèle-t-il.

La plainte rédigée par Me Ntsamo Etienne révèle également que plusieurs camarades de classe d’Erica étaient avec elle dans la boite de nuit où Tenor leur avait offert à boire. Elle était « accompagnée de certains de ses camarades d’Université notamment Nsame Henri Lashe, Nsame Nyaka Anne Arena et une certaine Débora…) », précise la plainte qui indique que bien avant sa mort, la jeune Erica avait demandé de l’aide à un de ses amis qui a refusé sur instigation de l’artiste Tenor.

« Que le 17 juillet 2021, le plaignant a appris de source digne de foi que lors de cette sortie nocturne, sa defunte fille a bien avant le pseudo accident, sollicité en vain le « secours » de son camarade Nsame Henri Lashe qui a refusé sur instigation du surnommé Tenor », apprend-on. Que s’est-il réellement passé entre l’artiste Tenor et Erica ? Pourquoi cette dernière a-t-elle lancé un SOS ? Pourquoi Tenor a refusé qu’on lui vienne en aide ? Voici autant de questions qui font croire au père de la victime que sa fille n’est pas morte dans l’accident.

Harcèlement

Quelques jours après le drame, Jean George Mouliom déclare avoir été harcelé par un officier de police judiciaire qui insistait qu’il vienne rencontrer la famille de Tenor à Doula. « Qu’alors que le plaignant faisait encore le deuil de sa fille, un certain Mabouang Simon, qui serait fonctionnaire de la police en service à la Délégation régionale de la Police du Littoral… n’a cessé de l’appeler pour le harceler de se rendre à Douala afin de rencontrer la famille de « Tenor », sans lui dire si en tant qu’officier de police judiciaire, il a exploité la caméra de la police placée au lieu prétendu de l’accident ».

Jean George Mouliom déplore en effet le fait que le véhicule objet de l’accident considéré comme le corps du délité n’a pas été traité comme une pièce à conviction. Ce dernier déclare que « curieusement, alors que le téléphone de sa fille avait disparu miraculeusement quelques jours seulement après cet accident, ledit véhicule a été complètement démonté et emporté pour une destination inconnue ».

Tentative de fuite de Tenor

Dès le début de l’affaire l’équipe de Tenor a tenté d’étouffer la vérité. Le manager de l’artiste avait dans un premier temps pondu un communiqué pour déclarer que Tenor n’était pas au volant de la voiture et que le chauffeur se serait évaporé dans la nature.

Interné à l’hôpital Laquintinie, Tenor a tenté de s’évader. L’opération avait malheureusement échoué. Une source policière contactée par CamerounWeb avait confirmé l’information. « Pendant que nous menions nos investigations, il s’est produit un incident le 22 juillet 2021 qui a porté sur une tentative du mis en cause de la structure hospitalière où il était interné. Les différents suspects ont été auditionnés pour ces faits qui selon toutes vraisemblances relevaient d’une incompréhension entre les concernés et les fonctionnaires de police commis pour sa surveillance. L’intéressé a été reconduit dans ladite structure hospitalière », révélait la source.

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