Africa-Press – CentrAfricaine. Selon les familles des victimes, tout a commencé la semaine dernière par un braquage d’un éleveur peul par trois malfaiteurs parfaitement inconnus. Mais la victime, traumatisée par cet acte criminel d’un autre siècle, pointe du doigt un autre éleveur d’êtres responsable du braquage.
Les enfants de la victime, pieds sur terre, ont retrouvé le suspect et l’ont conduit au poste de la gendarmerie de Bocaranga. En arrivant sur place, le commandant de la brigade pense qu’il est vraiment nécessaire de voir le lieu de la scène et reconstituer le braquage. Il désigne deux soldats FACA pour les accompagner. Mais en allant, ils ont croisé à 5 kilomètres de la ville d’autres éléments de forces de défense et de sécurité, accompagnés de quelques parents de la victime. Chose étonnante, le suspect, qui était présent sur place, a vite été accusé d’être un rebelle de 3R.
Sans vérification, un autre soldat FACA tourne son arme contre lui et tire à bout portant, tuant sur place le suspect. Plus grave encore, la victime, de son côté, à lui aussi été grièvement blessé par balle à la main, puis à la poitrine. On ignore les raisons de son agression, mais il a succombé plus tard à ses blessures.
Cette affaire montre à quel point les droits élémentaires de cette minorité sont foulés à pied par ces forces de l’ordre recrutées sur des critères inconnus et mal formés.
Mais selon la gendarmerie locale, les vrais suspects de l’affaire viennent d’être interpellés. Ils s’agit de trois ex-miliciens Anti-Balaka qui sont actuellement au poste de la gendarmerie.
Par Gaël Bobérang
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