Afrique: Les candidats à la présidence de la BAD déclinent leurs ambitions pour le continent

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Afrique: Les candidats à la présidence de la BAD déclinent leurs ambitions pour le continent
Afrique: Les candidats à la présidence de la BAD déclinent leurs ambitions pour le continent

Africa-Press – CentrAfricaine. Le compte à rebours est lancé pour les cinq candidats qui aspirent à la présidence du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui tiendra ses Assemblées annuelles du 26 au 29 mai 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Ce jeudi 24 avril, une conférence en ligne intitulée « Qui sera le prochain président de la Banque Africaine de Développement ? » a permis aux candidats en lice de décliner leurs visions, stratégies, solutions et ambitions de l’Afrique liées aux défis actuels tels que le lourd fardeau de la dette, la démographie, l’emploi des jeunes, entre autres.

Il s’agit de Mme Bajabulile Swazi Tshabalala de l’Afrique du Sud, du Dr Sidi Ould Tah de la Mauritanie, de M. Amadou Hott du Sénégal, de M. Abbas Mahamat Tolli du Tchad et de Dr Samuel Munzele Maimbo de la Zambie.

Dr Sidi Ould Tah a articulé sa stratégie autour de quatre points qu’il a dénommé les quatre points cardinaux. Le premier consiste à verrouiller les capitaux pour l’Afrique, le deuxième concerne la réforme de l’architecture financière africaine, le troisième concerne la démographie africaine ainsi que la manière dont elle peut transformer le continent et enfin, le quatrième point qui concerne la construction d’infrastructures résistantes et la valorisation de produits naturels.

Ainsi, le Mauritanien a porté une attention particulière sur le potentiel démographique et économique du continent. En effet, il a souligné le fait que la population de l’Afrique représente 17 % de la population mondiale avec un PIB qui ne représente que 3 % du PIB mondial.

Dans ses propos, il a également indiqué la nécessité de se concentrer sur la transformation démographique, la valorisation des ressources naturelles, l’autonomisation des femmes et des jeunes, et le soutien aux micros, petites et moyennes entreprises (MPME) afin que l’Afrique vole de ses propres ailes.

M. Amadou Hott, candidat sénégalais à la présidence de la BAD, pour sa part, a pris son parcours personnel comme exemple en insistant sur l’importance de l’éducation et du travail pour surmonter les difficultés. Il a souligné la nécessité pour la banque d’investir dans l’éducation et dans le développement des compétences afin de créer des opportunités d’emploi pour la jeunesse africaine.

Selon M. Hott, l’importance pour la banque de disposer d’un dirigeant techniquement compétent et politiquement avisé est cruciale, compte tenu des tensions géopolitiques et commerciales actuelles.

Par conséquent, il a appelé à des investissements dans les infrastructures pour intégrer les économies africaines, les rendre plus compétitives et de générer des investissements dans le secteur privé.

La Sud-Africaine, Mme Bajabulile Swazi Tshabalala, a mis en avant l’importance pour la BAD d’atteindre un niveau d’ambition supérieur, face aux défis et aux opportunités contemporains.

Étant la seule femme qui aspire à la présidence de la BAD, elle a identifié le déficit de productivité de l’Afrique comme une question clé, l’attribuant à un manque d’infrastructure qui entrave la création d’emplois et l’industrialisation. Par ailleurs, elle a présenté sa stratégie, « Lift Africa », qui met l’accent sur les grandes infrastructures intégrées, l’innovation financière et la transformation interne de la banque pour en améliorer l’exécution.

Elle se considère apte à relever les défis et à diriger les équipes dans les moments critiques, forte de son expérience acquise dans les domaines public et privé.

Dr Samuel Maimbo de la Zambie, reconnaît le point d’inflexion de l’Afrique et la nécessité d’une croissance plus rapide pour répondre à des questions telles que la création d’emplois et l’accès aux services vitaux. Il a porté l’accent sur la position unique de la Banque africaine de développement dans le but d’apporter des changements au rythme et à l’échelle voulus, en tirant parti de son expérience et de ses relations.

Dr Maimbo préconise ainsi d’investir dans la gouvernance, la diversité et les structures financières de la banque pour en accroître l’efficience et l’efficacité. Par ailleurs, il a mis en lumière l’importance de l’intégration régionale, des investissements ciblés dans les infrastructures et de la numérisation pour accélérer la croissance de l’Afrique.

M. Abbas Mahamat Tolli du Tchad, de son côté, croit à la vision de l’Union, c’est-à-dire celle de l’Afrique intégrée, prospère et qui valorise ses ressources afin de les diversifier. « Nous devons tracer une voie claire et pragmatique pour y parvenir », a-t-il indiqué.

Il a pris l’exemple de l’Asie qui selon lui règne sur la production manufacturière à moindre coût, tandis que l’Afrique est perçue comme un environnement économique avec des affaires peu compétitives. À l’en croire, cette situation ne peut changer qu’en réduisant le coût du commerce, du financement, de l’énergie et de la connectivité.

Parallèlement, il a assuré que le secteur des infrastructures et la souveraineté agricole sont d’une importance capitale, car ils rencontrent d’énormes déficits en Afrique, ce qui entraîne des défis liés à l’endettement et affecte la viabilité de nos finances. Dès à présent, « il est essentiel d’investir dans l’agriculture en Afrique, qui possède d’importantes terres arables », a-t-il souligné.

À la lumière de ce qui précède, il est important de noter que les cinq candidats qui aspirent à la présidence de la Banque Africaine de Développement ont une ambition commune, c’est de mettre en place des stratégies et solutions afin que l’Afrique puisse mieux exploiter la richesse de son capital et relever les défis actuels auxquels elle fait face.

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