Faire interpréter n’importe quelle chanson aux cigales, comme le célèbre Canon de Pachelbel, c’est possible

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Faire interpréter n'importe quelle chanson aux cigales, comme le célèbre Canon de Pachelbel, c'est possible
Faire interpréter n'importe quelle chanson aux cigales, comme le célèbre Canon de Pachelbel, c'est possible

Africa-Press – CentrAfricaine. Composé vers la fin du 17e siècle, le Canon de Pachelbel est aujourd’hui un poncif des musiques de mariage, objet de quantité de reprises, adaptations, parodies, orchestrations. Mais son auteur, l’Allemand Johann Pachelbel, n’avait sans doute jamais imaginé que son œuvre puisse être jouée par… des cigales !

Des cigales qui interprètent le Canon de Pachelbel

Une équipe de chercheurs japonais du Centre de recherche et développement sur la nature numérique à l’université de Tsukuba, et qui travaille sur ce projet depuis 2018, a en effet réussi à contrôler les mouvements musculaires de cigales pour leur faire interpréter ce qu’ils veulent. En l’occurrence, le fameux canon en guise de démonstration, visible et surtout écoutable dans la vidéo ci-dessous. Le même laboratoire a également travaillé, avec la même approche, sur des cafards.

Le principe consiste à exploiter la capacité naturelle de l’insecte à émettre son chant si caractéristique, que l’on appelle la « cymbalisation », en le détournant, en agissant informatiquement et en temps réel sur l’anatomie des spécimens.

Une solution économe en énergie, durable et pratique

La cymbalisation est en effet produite par un organe appelé tympan composé de deux parties qui vibrent l’une contre l’autre sous l’effet de la contraction de muscles dédiés. Cette vibration déclenche un son qui est amplifié par une caisse de résonance: l’abdomen de la cigale (plus précisément le mâle, pas la femelle), qui est aux deux tiers creux. Les chercheurs agissent donc directement sur ces muscles, en y insérant des électrodes. La stimulation électrique a pour effet de contrôler leur contraction selon la fréquence voulue, permettant de moduler la hauteur du son.

Le signal électrique est envoyé depuis un ordinateur relié à un amplificateur et le son de la cigale est, lui, capté par un micro placé devant l’insecte. Quatre fréquences ont été testées, de 27,5 à 261,626 hertz, en augmentant progressivement le voltage de 0 à 1 volt, pour voir à quel moment les cigales se mettent à chanter et à quel moment elles cessent. En l’occurrence, l’équipe a mené ces expérimentations sur sept individus, attrapés dans les environs de l’université, sachant que tous ne réagissent pas de la même manière aux mêmes paramètres de voltage et de fréquence.

Pour ludique que ce projet paraisse, il se présente comme une solution économe en énergie, durable et pratique comparé à des instruments high tech, pour émettre des sons. Notamment dans un contexte d’urgence.

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