Africa-Press – CentrAfricaine. En Centrafrique, une centaine de techniciens journaliers de la Mission de paix des Nations unies (Minusca) ont manifesté jeudi 5 juin devant l’institution à Bangui. Ils dénoncent un licenciement abusif et frauduleux de la direction des ressources humaines. Après de nombreuses réunions qu’ils jugent non fructueuses, ces derniers ont décidé de passer à la vitesse supérieure.
Armés de casseroles, banderoles et sifflets, les manifestants se sont postés devant le siège de la Minusca. Ces derniers ont bloqué la circulation sur l’avenue Barthélémy Boganda à Bangui pendant des heures.
« Nous sommes des techniciens journaliers à la Minusca. On a travaillé pendant huit ans. Ils ont licencié plus de 176 personnes, il n’y a aucun motif. Nous allons manifester jusqu’à ce que nos droits soient respectés », affirme Thierry Bolobo, délégué du collectif.
Pour le collectif, les salariés licenciés doivent percevoir des indemnités selon le droit centrafricain. « Ce que mes collaborateurs et moi réclamons, c’est juste le paiement de nos droits légaux: qu’ils paient nos dommages et intérêts et qu’ils nous donnent des certificats qui prouvent que nous étions des employés de la Minusca », réclame Emmanuel Maleyassé.
Face à ces mécontentements, Joël Ndoli Pierre, porte-parole intérimaire de la mission, apporte des précisions: « Ces catégories de personnes sont recrutées pour des tâches ponctuelles selon des modalités qui ne prévoient ni renouvellement automatique, ni indemnités de fin de contrat. Les décisions prises sont strictement conformes aux règlements en vigueur au sein du système des Nations unies. Elles ne traduisent ni une volonté d’exclusion, ni une mesure arbitraire, mais relève d’une gestion rigoureuse et équitable des ressources humaines », note-t-il.
La mission onusienne se dit ouverte à des échanges dans un cadre légal, mais le collectif a prévu d’autres manifestations dans les prochains jours.
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