Couper des Oignons Sans Pleurer Grâce à la Physique

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Couper des Oignons Sans Pleurer Grâce à la Physique
Couper des Oignons Sans Pleurer Grâce à la Physique

Africa-Press – CentrAfricaine. La prochaine fois que vous couperez des oignons, ne le faites pas trop rapidement. Et utilisez surtout un couteau bien aiguisé. Les composés soufrés contenus dans les bulbes, en particulier l’oxyde de propanethial qui entraîne la production de larmes par nos glandes lacrymales, seront libérés alors en quantités moindres, assure une équipe de physiciens et d’ingénieurs de l’université Cornell aux Etats-Unis. Tels sont les résultats qu’ils ont obtenus après une série d’expériences, qui dans votre cuisine vous éviteront peut-être de pleurer !

Les mécanismes qui libèrent dans l’air des gouttelettes lacrymogènes étaient « jusqu’à présent mal compris », précisent les chercheurs dans une publication qui vient d’être soumise à une revue scientifique. Pour étudier ces mécanismes en détails, ils ont mis au point un système de guillotine pouvant trancher des quartiers d’oignons avec des lames d’épaisseur variable (de 0,91 à 13,3 micromètres) et à différentes vitesses (entre 0,44 et 2,03 mètres par seconde).

Les condiments ont été recouverts également d’une couche de peinture noire permettant de mieux visualiser la formation et la projection des gouttelettes. Ces dernières ont été observées à l’aide d’une caméra ultrarapide.


Des gouttelettes libérées de manière explosive

Les scientifiques ont ainsi découvert que les lames les plus affutées projettent jusqu’à quarante fois moins de substances irritantes que si elles sont émoussées. Ces dernières déforment en effet davantage les membranes externes des oignons. Lorsque ces membranes cèdent et que les contraintes mécaniques se relâchent, les aérosols se trouvent éjectés ainsi de manière explosive.

Une découpe rapide multiplie également par quatre la quantité de particules lacrymogènes, qui peuvent être expulsées à une vitesse allant jusqu’à 40 mètres par seconde (144 kilomètres/heure).

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