Africa-Press – CentrAfricaine. Située à plus de 1 000 kilomètres de la capitale Bangui, la ville de Birao, dans la préfecture de Vakaga, fait face à une insécurité principalement liée à sa proximité avec la frontière du Soudan du Nord, où prolifèrent armes et bandits armés transfrontaliers incontrôlés.
Des cas de vols à main armée sont enregistrés, semant la peur au sein des habitants locaux. À Ritina, une commune de la région, même les zones considérées comme sécurisées ne sont plus épargnées. Selon le député de Birao 1, les braquages de motos et de bétail sont devenus monnaie courante, entravant lourdement la circulation et les activités économiques
« Tu ne peux pas sortir avec ta moto au-delà de deux kilomètres. Même au centre-ville, des jeunes conducteurs de motos-taxis se font braquer », a-t-il déclaré au micro de Radio Ndeke Luka.
Il pointe du doigt l’origine des agresseurs: des bandits lourdement armés venus du Soudan du Nord, qui pénètrent illégalement sur le territoire centrafricain pour piller les ressources locales. Ces exactions renforcent la précarité de la population, déjà fragilisée par l’isolement géographique et le manque d’infrastructures de sécurité.
Face à cette situation préoccupante, les autorités locales lancent un appel pressant à Bangui pour un renforcement du dispositif sécuritaire, notamment à travers le déploiement massif des Forces armées centrafricaines (FACA) et de leurs alliés russes présents dans la région. Objectif: restaurer l’ordre, sécuriser les axes de circulation, et protéger les populations civiles contre ces incursions transfrontalières.
La préfecture de la Vakaga, longtemps marginalisée dans les politiques de sécurité nationales, espère enfin bénéficier d’une attention particulière de la part du gouvernement central pour enrayer cette spirale de violence.
Source: Ndjoni Sango
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