Attaques Russes à Ouanda-Djallé Contre le PRNC

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Attaques Russes à Ouanda-Djallé Contre le PRNC
Attaques Russes à Ouanda-Djallé Contre le PRNC

Africa-Press – CentrAfricaine.
Les mercenaires russes du groupe Wagner attaquent la position du mouvement PRNC de Mahamat Déya tandis qu’un chantier minier subit une agression séparée dans cette région instable.

Ce vendredi 5 septembre 2025, la localité de Ouanda-Djallé, dans la préfecture de la Vakaga, a connu une journée particulièrement violente avec deux incidents sécuritaires distincts qui témoignent de la persistance de l’instabilité dans cette zone frontalière du Tchad et du Soudan.

La première attaque s’est déroulée vers 10 heures du matin lorsque les mercenaires russes du groupe Wagner appuyés par les soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) ont lancé une offensive d’envergure contre une position des rebelles du Parti pour le Rassemblement de la Nation Centrafricaine (PRNC) située à environ 10 kilomètres de Ouanda-Djallé sur l’axe de Sam-Ouandja. Cette opération visait spécifiquement les éléments du mouvement dirigé militairement par Mahamat Déya, chef d’état-major de cette faction armée.

Le PRNC, officiellement représenté soi-disant par Nourd Gregaza, a été créé en 2019 par des éléments Goulas du RPRC mécontents de l’application de l’accord de paix signé à Khartoum. Le groupe, militairement dirigé par le défunt Mohamed Ali alias “B13”, s’est rapproché de la CPC en 2022 et a participé à plusieurs prises d’otages.

L’affrontement, décrit comme particulièrement violent par les sources locales, s’est prolongé plusieurs heures sans qu’un bilan précis des pertes humaines puisse être établi dans l’immédiat. Les autorités militaires n’ont pas encore communiqué sur les résultats de cette opération, laissant planer l’incertitude sur l’ampleur des dégâts causés de part et d’autre.

Cette offensive s’inscrit dans la stratégie continue des forces gouvernementales centrafricaines et de leurs alliés russes pour démanteler les positions des groupes armés qui contrôlent encore de vastes portions du territoire national, particulièrement dans les régions frontalières où ces mouvements trouvent refuge.

Dans un incident totalement distinct, vers 17 heures, un groupe de 5 hommes armés lourdement équipés a attaqué un chantier minier situé à 15 kilomètres de Ouanda-Djallé, sur l’axe de Sam-Ouandja. Cette agression, sans lien apparent avec l’offensive matinale contre le PRNC, a semé la panique parmi les ouvriers et la population locale.

L’attaque du site minier a provoqué un mouvement de fuite généralisé. Les ouvriers et les habitants présents sur les lieux ont abandonné précipitamment leurs activités pour échapper aux assaillants dont l’identité et les motivations demeurent totalement inconnues. Cette situation chaotique témoigne de la vulnérabilité des sites économiques dans cette région instable.

Les survivants de cette seconde attaque, qui ont réussi à rejoindre Sam-Ouandja vers 20 heures, ont rapporté à la rédaction de CNC avoir entendu des tirs intenses après leur fuite. Ces témoignages laissent craindre que l’agression se soit poursuivie après le départ des civils, sans qu’il soit possible de déterminer si des personnes ont été prises en otage ou si d’autres victimes sont à déplorer.

L’intensité des tirs rapportée par les témoins suggère un affrontement prolongé, mais l’absence de communication officielle et l’isolement de la zone rendent difficile l’établissement d’un bilan précis de cet incident. Les autorités locales n’ont pas encore été en mesure de dépêcher des équipes sur place pour évaluer la situation.

Ces deux attaques distinctes survenues le même jour dans la même région soulignent la complexité de la situation sécuritaire dans la préfecture de la Vakaga. Bien qu’aucun élément ne permette d’établir une connexion directe entre l’offensive gouvernementale contre le PRNC et l’agression du chantier minier, leur simultanéité interroge sur l’état général de la sécurité dans cette zone sensible.

La ville de Ouanda-Djallé, située dans une zone frontalière stratégique, reste particulièrement exposée aux activités de divers groupes armés qui exploitent la porosité des frontières et l’éloignement des centres de pouvoir pour maintenir leur emprise sur le terrain.

L’attaque du chantier minier rappelle également la vulnérabilité du secteur extractif centrafricain, régulièrement pris pour cible par différents groupes armés qui y voient une source de financement ou cherchent à déstabiliser l’économie locale. Ces incidents compromettent les efforts de relance économique dans des régions déjà fragilisées par des années de conflit.

Source: Corbeau News Centrafrique

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