Africa-Press – CentrAfricaine. Interpellé sur les retards dans l’affichage des listes électorales définitives, le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a livré une réponse confuse et pathétique. Au lieu d’assumer une violation claire du Code électoral, il a tenté de se défausser en évoquant un affichage « en ligne » qu’il dit avoir consulté lui-même, tout en admettant que l’affichage physique n’a peut-être pas eu lieu.
Cette contradiction suffit à démontrer le désordre et l’amateurisme du processus. L’article 19 du Code électoral est clair: les listes doivent être affichées publiquement. Les citoyens, souvent sans internet et sans moyens numériques, n’ont pas à se contenter d’un site web inaccessible à la majorité. L’obligation légale est l’affichage papier. Or, ce retard est une violation de la loi.
Balalou, incapable de donner une réponse précise, s’est réfugié derrière une promesse grotesque: « je vais prendre l’attache avec l’ANE, je reviendrai la semaine prochaine pour vous rassasier ». Comment un porte-parole du gouvernement peut-il avouer en direct qu’il ne sait rien et qu’il faudra attendre encore, alors que les délais sont déjà dépassés? Cette improvisation permanente confirme l’incapacité du régime à organiser des élections transparentes.
Dans un exercice de diversion, Balalou s’est « réjoui » que le BRDC s’intéresse au processus électoral, comme si la contestation politique était un simple jeu. Au lieu de répondre sur le fond – le non-respect de la loi – il a lancé un appel maladroit à la participation, transformant un manquement grave en prétexte pour moraliser l’opposition.
Le problème est simple: à trois mois des élections, le gouvernement n’est pas capable de respecter les délais légaux pour un acte aussi fondamental que l’affichage des listes. Si les listes ne sont pas visibles partout dans le pays, comment garantir la transparence du scrutin? Comment les électeurs peuvent-ils vérifier leur inscription?
La vérité, c’est que Balalou joue un rôle d’écran de fumée. Ses réponses confuses masquent une réalité: l’ANE et le gouvernement manipulent le calendrier électoral et piétinent les règles. Derrière chaque promesse vague se cache une stratégie claire: retarder, brouiller, et préparer une parodie électorale.
En répétant que « les listes existent sur le site », Balalou oublie que la Centrafrique n’est pas un pays virtuel. Les électeurs attendent un affichage réel, pas des mots creux. À force de justifier l’injustifiable, l’ex-détenu Balalou illustre la faillite totale d’un régime qui confond communication et gouvernance, et qui prépare les conditions d’un scrutin contesté dès le premier jour.
Source: Corbeau News Centrafrique
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