Zémio: Population Exige Arrestation de Soldats Auteurs

0
Zémio: Population Exige Arrestation de Soldats Auteurs
Zémio: Population Exige Arrestation de Soldats Auteurs

Africa-Press – CentrAfricaine. La coupe est pleine à Zémio. Pendant des mois, la population a enduré l’enfer sous la botte de soldats des Forces Armées Centrafricaines qui ont transformé la ville et les villages environnants en terrain de chasse.

Incendies de maisons. Arrestations. Racket. Vols. Assassinats. La liste des exactions est longue, insupportable, révoltante. Et ce mercredi 19 octobre 2025, alors que 19 de ces soldats viennent de fuir vers Bangui, la population de Zémio lance un cri de détresse et de colère: elle exige leur arrestation immédiate dès leur arrivée dans la capitale et leur mise en examen pour tous les crimes qu’ils ont commis. Parmi ces déserteurs figure le commandant Makasi et ses éléments, ceux-là mêmes qui ont incendié les villages de Koumboli, Kamanda et Kitessa en juin dernier. Mais l’incendie n’est que la partie visible de l’iceberg. Derrière ces flammes qui ont détruit des maisons, il y a des mois de terreur, de brutalité, de crimes impunis. Des civils arrêtés sans raison et jetés en prison. Des commerçants rackettés à chaque coin de rue. Des familles dépouillées de leurs biens. Et même des morts. Des gens assassinés par ceux qui étaient censés les protéger. Voilà ce que la population de Zémio a subi. Et voilà pourquoi elle refuse que ces criminels en uniforme s’échappent une fois de plus sans être jugés.

Le mercredi 19 octobre dans la matinée, lors de la relève des policiers et gendarmes, 19 soldats des FACA ont profité du moment de confusion pour déserter. Ils ont abandonné leur poste sans autorisation et ont embarqué dans un vol commercial de la compagnie VIA AIR pour Bangui. Ce n’est pas la première fois que des soldats désertent à Zémio. En mai déjà, plusieurs militaires avaient quitté leurs postes de la même manière. La désertion est devenue presque une routine. Mais cette fois-ci, la population refuse de laisser passer. Parce que ces 19 soldats ne sont pas de simples déserteurs. Ce sont des criminels.

Pendant des mois, ces hommes en uniforme ont semé la terreur. En juin dernier, ils ont incendié des dizaines de maisons dans les villages de Koumboli, Kamanda et Kitessa. Des familles entières se sont retrouvées sans toit, sans abri, à la merci des intempéries. Mais l’incendie n’était que le début. Parce qu’avant et après ces flammes, il y a eu bien pire.

Les arrestations arbitraires sont devenues quotidiennes. Ces soldats arrêtaient n’importe qui, n’importe quand, pour n’importe quelle raison. Parfois pour aucune raison du tout. Un regard qui ne leur plaisait pas. Un mot mal interprété. Un refus de payer. Et hop, on t’embarque. On te jette en prison. Sans mandat. Sans procédure. Sans avocat. Et là, il faut payer pour sortir. Il faut supplier. Il faut négocier avec des criminels qui portent l’uniforme de la République.

Le racket était devenu un reflexe. À chaque barrière, à chaque coin de rue, il fallait payer. Les transporteurs payaient pour circuler. Les simples citoyens payaient pour passer, par exemple entre la RDC et la RCA, pourtant ce sont des centrafricains qui reviennent chez eux. Ceux qui refusaient se faisaient arrêter. Ou tabasser. Ou pire. L’économie locale s’est effondrée sous la pression de ce racket permanent. Les gens n’osaient plus travailler. Les marchés se vidaient. La vie devenait impossible.

Les vols étaient quotidiens. Ces soldats entraient dans les maisons, prenaient ce qu’ils voulaient. Nourriture, argent, téléphones, motos. Tout y passait. Si quelqu’un protestait, il se faisait frapper. Ou arrêter. Ou pire. Les familles vivaient dans la peur permanente. Elles ne savaient jamais quand ces hommes armés allaient débarquer pour tout prendre.

Et puis il y a eu les assassinats. Oui, des morts. Des gens tués par ces soldats. Des civils innocents dont la seule faute était d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Ou d’avoir osé résister. Ou d’avoir refusé de payer. Les familles pleurent encore leurs morts. Mais personne n’a jamais été inquiété. Personne n’a jamais été jugé. Les tueurs continuaient à patrouiller tranquillement dans les rues de Zémio, en uniforme, armés, payés par l’État.

La population a signalé ces crimes aux autorités locales. Elle a alerté les responsables militaires. Elle a demandé que justice soit faite. Mais rien ne s’est passé. Les autorités locales n’ont rien fait. L’État-major des FACA n’a pas réagi. Le ministère de la Défense n’a pas enquêté. Et ces soldats criminels sont restés tranquillement à leur poste. Pendant des mois. Terrorisant la population. Commettant crime après crime. En toute impunité.

Aujourd’hui, 19 de ces soldats viennent de fuir vers Bangui. Parmi eux, le commandant Makasi et ses éléments. Ils ont compris qu’avec la relève, ils risquaient enfin d’être jugés. Alors ils ont choisi la désertion. La fuite. Ils ont embarqué dans un avion commercial. Et ils emmènent même un détenu avec eux, un homme qu’ils avaient arrêté arbitrairement à Zémio et qu’ils kidnappent maintenant vers Bangui.

La population de Zémio refuse que ces criminels s’échappent une fois de plus. Elle lance une alerte urgente au gouvernement centrafricain, à l’État-major des FACA, au ministère de la Défense nationale, à l’opinion publique nationale et internationale. Elle exige que ces 19 soldats soient arrêtés dès leur descente d’avion à Bangui. Elle exige qu’ils soient mis aux arrêts. Elle exige qu’une enquête soit ouverte sur tous les crimes qu’ils ont commis à Zémio: les incendies de maisons, les arrestations arbitraires, le racket systématique, les vols, les assassinats.

Source: Corbeau News

Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here