Candidatures Validées Sur Critères Politiques

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Candidatures Validées Sur Critères Politiques
Candidatures Validées Sur Critères Politiques

Africa-Press – CentrAfricaine. En Centrafrique, Anicet-Georges Dologuélé et Henri-Marie Dondra ont exprimé leur soulagement: après des mois de conjectures autour de leur éligibilité, les deux anciens chefs de gouvernement ont vu leur candidature validée par le Conseil constitutionnel pour la présidentielle du 28 décembre 2025. Une décision que nombre d’observateurs et acteurs qualifient d’éminemment politique, plus que juridique. Explications.

« Il faut accepter de tordre le cou à la loi pour préserver la paix »: c’est ainsi que le porte-parole de la majorité présidentielle à l’Assemblée, Mathurin Dimbélé Nakoé, a résumé sur RFI l’avis des partisans du président de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra, après la validation des candidatures des deux principaux rivaux du chef de l’État.

Si Anicet-Georges Dologuélé et Henri-Marie Dondra n’ont cessé de plaider leurs cas avec des arguments juridiques, un observateur tranche: « Si on les a laissés se présenter, c’est bien que Touadéra l’a voulu », quitte à enjamber la Constitution très restrictive de 2023.

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Sur le plan strictement sociopolitique, c’est une bonne chose parce que la République centrafricaine vient de loin. Tous les conflits qui ont eu lieu résultent des contestations, soit des candidatures, soit des résultats électoraux. Je pense que le Conseil constitutionnel a évité qu’on retombe dans les mêmes tares du passé. Ça, c’est sur le plan strictement sociopolitique. Maintenant, sur le plan juridique, il y a un problème, parce que on a laissé de côté les dispositions de la Constitution relatives à l’élection présidentielle, notamment pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut avoir que la seule nationalité centrafricaine. Or, il se trouve que monsieur Dologuélé a avoué quand même qu’il a perdu la nationalité centrafricaine en 1994 en devenant français et Monsieur Dondra, il a double nationalité. Il est à la fois congolais de RDC et centrafricain. Vous voyez, sur ce plan strictement juridique, ça pose problème. Mais étant donné la situation dans laquelle le pays était plongé pendant plusieurs décennies, il faut accepter de tordre le cou à la loi pour préserver la paix.

Dans une communication, le parti Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC) de Martin Ziguélé, qui a choisi le boycott, moque un « sketch » et un « acte de complaisance » de la part du Conseil constitutionnel.

« Contenter les bailleurs » qui financent les élections

Plusieurs interlocuteurs considèrent qu’en suivant les textes, les deux hommes auraient pu être éliminés. Ces mêmes sources voient aussi dans cette décision un moyen de « contenter les bailleurs », qui financent les élections et poussaient pour un scrutin inclusif.

Le débat sur l’organisation va être relancé: Anicet-Georges Dologuélé a tout de suite demandé de nouvelles discussions techniques, voir un report.

Du côté de l’Autorité nationale des élections (ANE), on assure qu’on sera « prêt » le jour J, les cartes d’électeurs ont été réceptionnées jeudi.

Le Conseil constitutionnel a proclamé le 14 novembre la liste définitive des 7 candidats à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025 dont le président Faustin-Archange Touadéra ainsi que les anciens Premiers ministres Henri-Marie Dondra et Anicet-Georges Dologuélé. Les recours en inéligibilité déposés contre eux ont tous été rejetés par le Conseil constitutionnel. Trois autres candidatures ont été rejetées, notamment pour défaut de titre de propriété.

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