Africa-Press – CentrAfricaine. Annoncés depuis plusieurs mois, les travaux de rénovation et d’extension du principal aéroport de la Centrafrique n’ont toujours pas débuté. En cause, l’opposition entre le ministre des Finances, Hervé Ndoba, et celui chargé des Grands Travaux, Pascal Bida Koyagbélé. Coulisses.
Les travaux de rénovation de l’aéroport de Bangui-M’Poko, confiés à la société turque Summa, devaient initialement commencer il y a trois ans déjà. Reportés à janvier 2024, ils n’ont toujours pas débuté, bloqués par un intense bras de fer entre les proches du président de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra. Au centre de la discorde, le financement relatif à cette rénovation.
Pascal Bida Koyagbélé, ministre des Grands Travaux et des Investissements stratégiques, qui avait initié puis porté le projet de rénovation et d’extension de l’aéroport, avait obtenu un financement turc estimé à 8 milliards de Francs CFA.
Toutefois, ce dernier a été décrié par le ministère des Transports et de l’Aviation Civile et par celui des Finances. « Le montage financier ne répondait pas vraiment aux normes », a confié à Jeune Afrique Herbert Gontran Djono Ahaba, ministre des Transports et de l’Aviation civile, qui le trouve opaque.
Un nouvel appel d’offres remporté par une entreprise chinoise
C’est ainsi que les travaux ont été bloqués par Hervé Ndoba, ministre des Finances et du Budget. « Les contours du projet ne sont pas clairs et les modalités de remboursement sont très floues », précise à JA une source interne au ministère des Finances. Ce dernier, saisi du dossier, a retiré le contrat à Summa et lancé un appel d’offres, remporté par le chinois Shanxi.
Hervé Ndoba a obtenu le financement de la banque africaine de développement (BAD), qui injectera 6,5 milliards de Francs CFA dans les travaux de rénovation. L’État assurera, quant à lui, un apport de 1,5 milliard.
Par ailleurs, la coordination du projet est désormais confiée au directeur général de l’Autorité nationale de l’aviation civile et placée sous la supervision d’Herbert Gontran Djono Ahaba. Pascal Bida Koyagbélé a, lui, été écarté de ce dossier.
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