Violation des droits de l’homme, coordination avec des conseillers militaires russes, le cas Bozizé : Les éclairages du chef de la MINUSCA…

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Africa-PressCentrAfricaineL’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Centrafrique et représentant de l’ONU sur ce même territoire, s’est exprimé sur la situation que traverse le pays depuis les élections récentes. Au vu de la tournure des événements avec une élection problématique, de l’implication du mouvement dénommé coalition des patriotes pour le changement (CPC), Mankeur Ndiaye, affirme néanmoins que la situation sur place s’améliore. Dans un entretien avec France 24, l’ancien ministre des affaires étrangères rassure ainsi : malgré la situation tendue en Décembre dernier et l’entêtement de Bozizé qui faisait de l’élection une question de vie ou de mort, la situation s’est beaucoup améliorée.

“Le président Bozizé avait l’objectif de tout faire pour empêcher les élections. D’ailleurs, ce qui constitue une entreprise criminelle de sa part, car en un mois l’Onu a perdu 7 casques bleus”, avance le chef de la Minusca qui rappelle que les auteurs de ces actes doivent etre recherchés et arrêtés. Cela commence même par l’arrestation de Bozizé qui n’œuvre pas pour la stabilité du pays. Mankeur Ndiaye souligne qu’il est activement recherché dans le pays et c’est pourquoi il demeure très mobile sur le territoire, renseigne t-il nos confrères de France 24.

En effet, pour le chef de la Minusca, “le président Bozizé, après 10 ans à la tête de l’État et malgré toutes les sanctions qui lui ont été infligées, il continue dans la rébellion”. C’est donc pour le représentant du SG de l’ONU en Centrafrique, tout à fait inacceptable.

Il affirme ainsi qu’il se trouve toujours sur le territoire centrafricain et continue de présenter une menace. Dès lors, l’ancien ministre sénagalais écarte toute possibilité de dialogue avec le président Bozizé au regard de tout ce qu’il fait à son pays.

Concernant les éclairages sur le plan sécuritaire, le chef de la Minusca précise que l’offensive menée par les forces centrafricaines et leurs alliés russes et rwandais, appuyés par la force de l’ONU ( qu’il dirige lui-même, la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine), ont permis de repousser les rebelles.

Réfutant les accusations d’un récent rapport de l’ONU selon lequel la Minusca aurait organisé des réunions de coordination avec les “conseillers” militaires russes qui appuient le gouvernement centrafricain, Mankeur Ndiaye conçoit qu’il était présent à une réunion où un conseiller russe du président centrafricain était bien présent : “À cette première réunion, nous avons vu un russe présent. On m’a informé que c’était un conseiller du président centrafricain en sécurité. D’ailleurs c’est la dernière fois que je l’ai vois car, nous voulons travailler avec des russes envoyés par le gouvernement russe, comme nous travaillons avec les Rwandais envoyés par le gouvernement rwandais”, ajoute le chef de la Minusca qui estime faire de telle sorte qu’il n’y ait aucune opération militaire conjointe entre les casques bleus et les autres, venus dans le cadre d’accords bilatéraux.

Estimant que la mission de la Minusca est une mission de paix et non de guerre, Mankeur Ndiaye rappelle que la protection des populations, l’assistance humanitaire et l’accompagnement de l’État, mais surtout l’approvisionnement du pays font partie de leurs préoccupations du moment. Toutefois, il espère que le renforcement prochain des effectifs de la Minusca permettra aux autorités centrales de reprendre le contrôle de l’essentiel du territoire d’ici quelques mois…

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