Armel Sayo Disparu, BRDC Exige Des Réponses

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Armel Sayo Disparu, BRDC Exige Des Réponses
Armel Sayo Disparu, BRDC Exige Des Réponses

Africa-Press – CentrAfricaine. L’ancien ministre Armel Sayo a disparu dans des circonstances inquiétantes, provoquant une vive réaction du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution du 30 Mars 2016 (BRDC). Selon ce mouvement d’opposition, le commandant Armel Sayo avait été enlevé le 7 juillet de sa cellule au Camp de Roux à Bangui et conduit à l’OCRB. Dans la nuit du 7 au 8 juillet, il a été à nouveau enlevé par des éléments non identifiés avant d’être porté disparu.

Cette disparition intervient après l’arrestation de Sayo à Douala le 17 janvier 2025, puis son extradition vers Bangui où il fut placé en détention provisoire à l’Office Centrafricain pour la Répression du Banditisme (OCRB). Il avait ensuite été transféré au camp de Roux dans la capitale centrafricaine, où il était détenu jusqu’à son enlèvement.

Des images de l’ancien ministre Armel Sayo ont circulé sur internet, montrant selon leurs auteurs un corps sans vie baignant dans le sang. Ces contenus, dont l’authenticité reste à établir, auraient alimenté les rumeurs sur un décès possible du commandant Sayo. Le BRDC affirme que ces vidéos ressembleraient au détenu.

Le gouvernement centrafricain n’a pas réagi officiellement à ces allégations. Seul le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bangui a tenté de rassurer en affirmant que le détenu serait toujours vivant. Cette déclaration n’a pas suffi à apaiser les interrogations de la famille et des soutiens d’Armel Sayo.

Le BRDC réclame des éclaircissements immédiats sur l’état de santé et la localisation du commandant Armel Sayo. L’organisation exige également sa présentation à sa famille et à ses avocats, invoquant les droits fondamentaux des personnes en détention. Elle rappelle que la RCA a signé plusieurs instruments juridiques nationaux et internationaux protégeant les détenus, indépendamment des charges retenues contre eux.

Les accusations pesant sur Armel Sayo incluent des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, la rébellion et l’atteinte à la sûreté de l’État. Ces charges sont notamment liées à une attaque survenue à Markounda en février 2025, au cours de laquelle cinq soldats des Forces armées centrafricaines ont trouvé la mort.

Le coordinateur du BRDC appelle à une mobilisation pour faire respecter les droits du commandant Armel Sayo et exiger la transparence dans cette affaire. Cette réaction de l’opposition intervient dans un contexte de tensions persistantes en République centrafricaine, où les accusations d’ingérence étrangère et de répression politique continuent de fragiliser les institutions. Alors que le pays se dirige vers des échéances électorales, la gestion de ce dossier pourrait peser sur la stabilité politique du pays.

L’affaire Armel Sayo s’inscrit dans une série d’événements qui questionnent l’état de droit en République centrafricaine. Les autorités n’ont pas encore fourni d’explications satisfaisantes sur la chronologie des événements du 7 au 8 juillet, laissant place aux spéculations et aux rumeurs. Cette opacité alimente les tensions et nourrit la méfiance envers les institutions judiciaires du pays…….

 

Source: Corbeau News Centrafrique

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