Africa-Press – Congo Brazzaville. Des robots et de la nourriture. Plus exactement, des robots sous forme de nourriture. C’est la vocation du projet académique européen RoboFood, fondé en 2021 par des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL, Suisse), de l’Institut italien de Technologie et des universités de Bristol (Royaume-Uni) et Wageningue (Pays-Bas). Après voir développé plusieurs composants comestibles, comme des actionneurs en glucomannane de konjac (une plante) ou une colle conductrice d’électricité à base de maïs, une équipe vient de présenter à l’exposition universelle d’Osaka (Japon), un gros gâteau de mariage agrémenté d’accessoires robotique mangeables.
Deux petits oursons animés en haut du gâteau
En réalité, l’essentiel du gâteau est tout ce qu’il y a de plus classique, réalisé par un maître pâtissier de l’Ecole hôtelière de Lausanne. Mais il est surmonté de deux petits oursons robotiques… en gélatine parfumé au sirop de grenade. Leur tête et leurs bras s’animent, comme s’ils dansaient, grâce à un système pneumatique interne.
L’étage inférieur du gâteau est planté de deux grandes bougies à LED. Elles sont alimentées par des piles rechargeables aux allures de macarons au chocolat. Et pour cause: elles sont en chocolat noir ! L’électrolyte est assuré par une composition, elle aussi tout à fait comestible, de vitamine B2, de quercétine (un composé organique) et de charbon actif.
La preuve que les déchets électroniques ne sont pas une fatalité
Au-delà de sa dimension ludique (et gustative), ce projet (c’est aussi toute la vocation du programme RoboFood) sert de démonstrateur. Les déchets électroniques, par exemple, ne sont pas une fatalité lorsque l’on peut manger sans danger des piles ou des composants conducteurs ! En médecine, humaine ou vétérinaire, des pratiques invasives peuvent être grandement facilitées quand on peut envoyer dans un corps des composants, des traitements ou des capteurs comestibles.
Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL)
Robotique
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