Africa-Press – Congo Brazzaville. L’administration américaine a décidé d’interdire l’entrée sur son territoire à partir du 9 juin aux ressortissants de douze pays, dont ceux de la République du Congo.
Les statistiques de 2023 révèlent que sur 962 Congolais ayant obtenu un visa pour affaires ou vacances, 285 ne sont jamais repartis. Cette situation s’explique par des taux de dépassement de séjour préoccupants: selon le rapport officiel sur les dépassements de séjour, la République du Congo affichait un taux de 29,63 % pour les visas B1/B2 et de 35,14 % pour les visas F, M et J.
L’exécutif américain, qui mène une politique anti-immigration particulièrement stricte, justifie l’inscription de ces pays sur cette liste par plusieurs facteurs: l’absence d’administrations efficaces, la tendance des ressortissants de certains pays à demeurer aux États-Unis après l’expiration de leur visa, et dans le cas spécifique de l’Iran, le soutien présumé au terrorisme.
À compter du 9 juin, les ressortissants d’Afghanistan, de Birmanie, du Tchad, du Congo-Brazzaville, de Guinée équatoriale, d’Érythrée, d’Haïti, d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan et du Yémen se verront interdire l’entrée aux États-Unis. Le président américain Donald Trump présente cette nouvelle interdiction de voyage comme une mesure destinée à « protéger » le pays des « terroristes étrangers », invoquant notamment la récente attaque survenue dans le Colorado.
Donald Trump a établi un parallèle entre ce nouveau « travel ban » et les « restrictions efficaces » qu’il avait imposées à plusieurs pays, principalement musulmans, durant son premier mandat (2017-2021). Selon lui, ces mesures avaient permis aux États-Unis d’éviter les attaques qui avaient frappé l’Europe. « Nous ne laisserons pas ce qui s’est passé en Europe se produire en Amérique », a-t-il déclaré le mercredi 4 juin.
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