Théâtre: Dieudonné Niangouna au Festival Induction

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Théâtre: Dieudonné Niangouna au Festival Induction
Théâtre: Dieudonné Niangouna au Festival Induction

Africa-Press – Congo Brazzaville. L’auteur, dramaturge et metteur en scène congolais, Dieudonné Niangouna, sera sur scène à Burg, en Allemagne, du 18 au 20 juillet, dans le cadre de la huitième édition du Festival Induction. Parrain de cette édition, il présentera au public sa nouvelle pièce théâtrale intitulée « Opération Rumba ».

Ce théâtre protéiforme convoque une langue française à la fois classique, populaire et poétique, nourrie de l’héritage de l’écrivain congolais Sony Labou Tansi. Conscient de la triple nécessité pour la langue théâtrale d’être écrite, dite et entendue, Dieudonné Niangouna puise également dans sa langue maternelle, le lari, pour inventer un français vivant, enrichi, une langue des vivants pour les vivants.

Au fil de sa carrière, il a signé des textes et des mises en scène marqués par les sons de la rue et un souffle poétique: « Nouvelle Terre Were Were Liking » (2000), « De Carré Blanc » (2001), « Intérieur et Extérieur » (2003).

«Je fais du théâtre pour cacher dans le dos des acteurs ce rire intelligent et sensible que notre siècle tente d’étouffer, le grand rire énorme de l’Histoire. Moi, que ma génération a voulu effrayer, je me contente de la faire rigoler. Le seul problème, c’est que je viens d’une partie du monde où le rire ne se fait plus qu’avec des boulons, et où le béton armé gicle dans toutes les consciences. Les diseurs d’âmes ont, pendant quatre cents ans, condamné le théâtre de la contagion, celui de la guérison, celui du lemba, comme des pratiques inspirées par le démon en personne», a-t-il expliqué.

Avec « Opération Rumba », Dieudonné Niangouna interroge les origines et les transformations de cette musique née pendant la période coloniale dans les deux Congo, mais dont les racines sont bien plus anciennes, antérieures à la pénétration occidentale dans le royaume Kongo.

De la route des esclaves jusqu’à Cuba, avant de revenir sur la terre natale, la rumba congolaise reste aujourd’hui l’un des témoins vibrants du « Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire. Revenue dans un contexte encore marqué par la colonisation belge et française, cette musique est devenue un symbole majeur des luttes pour l’indépendance.

C’est un cheminement poétique: la réappropriation de ce patrimoine devenu universel s’est faite dans une perspective esthétique. Une esthétique qui n’enferme pas, mais qui libère, en invitant d’autres cultures à dialoguer en son sein. Une musique populaire, contemporaine, qui continue d’inspirer et de répondre aux enjeux de son époque.

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