Africa-Press – Congo Brazzaville. Depuis plus d’une semaine, les habitants des quartiers Trois poteaux et Ibalicko, dans le 9e arrondissement de Brazzaville, Djiri, vivent dans un climat de terreur à la tombée de chaque nuit, à cause des incursions à répétition des jeunes inciviques dits « bébés noirs » ou « kulunas ».
Au problème d’accès difficile dans les quartiers Trois poteaux et Ibalicko, la population s’est vue imposer un autre rythme de vie: rentrer tôt pour éviter d’être agressée. En effet, chaque jour à partir de 19 heures, des jeunes gens armés de machettes écument les rues et avenues. Le poste de sécurité publique implanté depuis quelques années dans le secteur semble dépasser par l’ampleur de la situation.
« Le premier jour lorsque les bébés noirs sont venus agresser les gens, ils ont tout pris sur leur passage », s’est plaint un élément de la force publique commis à la garde d’un chef militaire qui était obligé de pouchasser les délinquants avant l’intervention de la police.
Depuis ce jour-là, les bébés noirs multiplient des incursions dans les deux quartiers. Ils ont agressé un menuisier avec des machettes au terminus de Trois poteaux. Quelques éléments de la force publique habitant les quartiers sont parfois obligés de s’auto-défendre. Ainsi, il n’est pas rare d’entendre des coups de sommation dans la nuit.
A l’origine de cette situation, un jeune kuluna ayant passé quelques temps à la Maison d’arrêt de Brazzaville sans jugement veut se venger. Ce dernier mobilise ainsi chaque soir ses amis pour mener des actions sporadiques avant de se replier. Face à ce climat délétère, l’intervention des forces de sécurité est de plus en plus sollicitée afin d’éviter de faire le médecin après la mort.
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