Excision: 230 Millions de Victimes de Mutilations Féminines

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Excision: 230 Millions de Victimes de Mutilations Féminines
Excision: 230 Millions de Victimes de Mutilations Féminines

Africa-Press – Congo Brazzaville. Alors que les nations s’unissent pour mettre fin aux mutilations génitales féminines (MGF), le phénomène continue de faire des ravages, en particulier en Afrique. Une récente recherche menée au Tchad éclaire les raisons sous-jacentes de cette pratique et les défis à surmonter pour changer les mentalités.

Souvent justifiées par des normes culturelles et sociales, les MGF prédominent dans plusieurs pays africains. Malgré les efforts croissants de la communauté internationale pour éradiquer cette pratique, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) révèle qu’environ 230 millions de femmes et de filles dans le monde en sont victimes. La promesse d’une vie sans MGF, selon l’Unicef, semble encore lointaine pour de nombreuses communautés.

La province du Mandoul, au Tchad, se heurte à un héritage douloureux des MGF. Lors d’une recherche opérationnelle menée à Mandoul, les acteurs locaux ont mis en exergue des déterminants socio-ethniques et économiques complexes qui alimentent cette pratique. Les pressions communautaires, le désir de conformité avec les traditions et les inégalités économiques jouent un rôle majeur dans la persistance des MGF.

Les témoignages recueillis révèlent des histoires poignantes. « J’avais peur de ne pas être acceptée par ma communauté si je ne subissais pas cette pratique. C’était un rite de passage que je devais respecter », confie une jeune fille du village de Doba, citée dans l’étude. Cette pression sociale souligne le besoin urgent d’une réflexion critique sur les normes et traditions qui perpétuent les MGF.

Les efforts internationaux visant à lutter contre les MGF ont souvent été confrontés à des écueils. Des programmes bien intentionnés, mais mal adaptés au contexte local, n’ont pas produit les résultats escomptés. Les interventions extérieures, sans une compréhension des dynamiques culturelles locales, se soldent fréquemment par des échecs. La recherche a permis d’identifier certains leviers d’action parmi lesquels la sensibilisation communautaire, l’éducation des jeunes filles et des femmes, ainsi que l’implication des leaders communautaires dans le processus de changement.

Pour que les stratégies mises en place soient réellement efficaces, elles doivent être enracinées dans une approche contextualisée. Selon cette étude, il est essentiel de comprendre les multiples dimensions de la pratique, que ce soit par le prisme de la santé, de la dignité ou des droits humains. Les recommandations formulées à la suite de cette étude sont un appel à l’action pour tous les acteurs impliqués dans la lutte contre les MGF: gouvernements, organisations non gouvernementales, organisations internationales et communautés locales. Un changement de mentalité est non seulement nécessaire, mais urgent pour garantir la protection des droits des femmes et des filles.

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