Africa-Press – Congo Brazzaville. Le secteur privé constitue la première force génératrice d’emplois dans un pays et représente un acteur essentiel de la diversification économique, a affirmé le président directeur général du groupe Burotop Iris, Issa Attye. Ce secteur est à la fois créateur de richesse et levier d’autonomie nationale, intervenant dans des domaines variés, de l’industrie aux secteurs primaires et secondaires, où il joue un rôle central dans la transformation des produits locaux, incarnant le « made in local, donc le made in Congo ».
À travers ses activités et les investissements qu’il mobilise, le pays acquiert une plus grande indépendance économique en réduisant ses importations et en valorisant des produits de première nécessité locaux, transformés puis exportés. Le secteur privé impulse ainsi le développement des secteurs primaire, secondaire et tertiaire, offrant des emplois et promouvant la réalisation de projets structurants.
Pour Issa Attye, si un pays comprend plusieurs secteurs et ministères distincts, l’innovation doit principalement naître du secteur privé, qui investit le plus en recherche et développement et forge les compétences de ses salariés. « Entre deux curricula vitae, l’un riche d’une solide expérience professionnelle et l’autre bénéficiant d’un parcours académique brillant, je choisirais sans hésitation celui qui possède la plus grande expérience, souvent mieux acquise et transmise dans le milieu entrepreneurial », a-t-il précisé.
L’entrepreneuriat se révèle aussi un vecteur fondamental de transformation et de montée en qualification, répondant à un besoin criant au Congo, où les niveaux de compétence élevés manquent dans plusieurs corps de métiers industriels. La multiplication des entreprises contribuera donc à combler ce déficit, dans un écosystème entrepreneurial exigeant accompagnement et formation.
Saluant les initiatives congolaises dans le domaine, Issa Attye a insisté sur la nécessité de créer des conditions propices à l’attractivité économique: accès aux ports, aéroports, voies ferrées et autres infrastructures de communication. Sans connexions efficaces, les investisseurs se détourneront d’un pays isolé. Par ailleurs, le pouvoir d’achat demeure un facteur clé: il faut une clientèle solvable pour soutenir la demande des produits. Tous ces éléments doivent être assurés par l’État, qui doit instaurer un climat d’affaires stable et protecteur, garantissant la sécurité des investissements.
Le dirigeant a exprimé sa reconnaissance au gouvernement pour les mesures d’aide au développement de l’investissement, notamment les conventions intégrant des dispositifs fiscaux et douaniers favorables. Il a souligné l’importance stratégique de Brazzaville comme base arrière pour accéder au marché de la République Démocratique du Congo, titulaire d’un potentiel considérable.
Enfin, le président directeur général du groupe Burotop Iris a invité le ministère de l’Économie et des Finances à alléger la pression fiscale pesant sur les entreprises privées, afin de leur permettre de mieux respirer, tout en saluant le dialogue permanent instauré entre le gouvernement et les opérateurs économiques comme vecteur d’équilibres durables dans l’évolution du secteur privé.
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