Lancement de la 12E Édition du Fespam par le Président

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Lancement de la 12E Édition du Fespam par le Président
Lancement de la 12E Édition du Fespam par le Président

Africa-Press – Congo Brazzaville. « Je déclare ouverte la 12e édition du Festival panafricain de musique (Fespam), et que la fête soit belle ! » Sur ces mots pleins d’enthousiasme, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a donné le coup d’envoi du Fespam 2025 le 19 juillet, dans une salle du Palais des congrès archicomble. Une foule composée, entre autres, de poltiques, de diplomates, de chercheurs, de représentants d’institutions culturelles, d’artistes d’Afrique et d’ailleurs venus communier autour de la musique.

À peine le signal donné, la scène s’est embrasée sous les rythmes envoûtants du slam, de la danse, des contorsions spectaculaires et des percussions exaltantes. C’est Mariusca Moukengue qui a ouvert le bal, avant de céder la place à un ballet de corps virevoltants, dans une scénographie rythmée par des mélodies enracinées dans le terroir congolais. Au fil des tableaux, les percussions, entrecoupées des coussins slam déclamés par Mariusca et Black Panther, ont repris leurs droits, martelant les cœurs avec des tambours battant à tout rompre, les artistes arborant fièrement les couleurs vert-jaune-rouge du drapeau national.

Le spectacle d’ouverture, intitulé « Année de la jeunesse », a rassemblé près de 200 artistes sur scène. Pour le chorégraphe Gervais Tomadiatounga, directeur de la compagnie Incolore, le défi était de taille. « Le challenge n’était pas simple. Il a fallu adapter un spectacle imaginé pour 300 personnes à un format plus restreint, repenser la scénographie. Mais je pense que le pari a été réussi. Cette jeunesse a prouvé qu’elle peut faire rayonner notre culture, ici et ailleurs », a-t-il confié avec émotion.

Un moment fort, empreint d’énergie, de foi et d’espoir, dans lequel chaque performance semblait incarner le message présidentiel: « donner toute sa place à la jeunesse africaine, notamment celle qui prend aujourd’hui son avenir en main, qu’importe son secteur d’activité».

Mais avant cette déferlante artistique, les autorités présentes ont exprimé à l’unisson leur attachement aux valeurs de partage, de solidarité et d’unité qu’incarne le Fespam. Le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, a accueilli les festivaliers, suivi d’un message vidéo de la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay. La représentante résidente de l’Unesco au Congo, Fatoumata Barry Marega, le commissaire général du Fespam, Hugues Gervais Ondaye, et la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Marie-France Lydie Hélène Pongault ont chacun salué l’importance de cet événement, devenu incontournable dans l’agenda culturel continental depuis 1996, année de sa création.

Un thème en phase avec les mutations de l’industrie musicale

Le thème de cette 12e édition, « Musique et enjeux économiques en Afrique à l’ère du numérique », a été au cœur de l’intervention du commissaire général, Hugues Gervais Ondaye. Pour lui, ce sujet « d’accompagnement » traduit une mutation profonde dans la manière dont la musique africaine se crée, se consomme et se valorise. « Aujourd’hui, la musique n’est plus cantonnée à la scène. Elle est partagée, monétisée, vulnérable aussi, mais elle représente un vivier d’emplois, une source de richesses et un levier d’influence culturelle », a-t-il déclaré.

Il a insisté sur la nécessité d’encadrer cette dynamique à travers des politiques adaptées, en créant des espaces d’échange pour repenser les modèles économiques, juridiques et culturels autour de la musique à l’ère du digital. La 12e édition, selon lui, est celle de la consolidation après la relance post-covid opérée en 2023, et vise à poser les bases d’un futur durable pour les industries musicales africaines. Ce, malgré la situation économique morose que connaissent plusieurs pays africains.

Une programmation dense et structurée autour de cinq axes

Dans son discours, la ministre Marie-France Lydie Pongault a détaillé les grandes lignes de la programmation 2025, pensée comme un véritable laboratoire de réflexion et de célébration. Cinq axes principaux structurent cette édition: une exposition d’instruments traditionnels africains dont le vernissage, un symposium international réunissant chercheurs et experts, un marché de la musique africaine, des scènes musicales ouvertes à la découverte de nouveaux talents et la projection d’un film consacré à la rumba, le 24 juillet à Canal Olympia.

Au-delà du spectacle inaugural, l’ensemble du Palais des congrès vibrait également. Sur l’esplanade, un podium, des animations, des percussions et des danses traditionnelles ont électrisé le public n’ayant pas pu accéder à la salle principale, donnant au festival des airs de grande fête populaire.

Le Fespam 2025 est lancé, sous le signe de la jeunesse, de la résilience et de l’avenir numérique de la musique africaine. Huit jours de spectacles, de rencontres, de débats et de découvertes attendent le public sur les différentes scènes de Mayanga, Kintélé et au Palais des Congrès. Un rendez-vous résolument tourné vers l’unité culturelle du continent et son rayonnement mondial. La programmation détaillée du festival est disponible sur ses différents réseaux sociaux et les activités sont ouvertes au public.

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