Africa-Press – Congo Brazzaville. Les psychologues, réunis au sein de la Société congolaise de psychologie (Socopsy), ont organisé, du 22 au 24 juillet, à Brazzaville le premier congrès international pour rendre un hommage mérité à titre posthume au premier docteur congolais en psychologie et vice-recteur honoraire de l’université Marien-Ngouabi, André Bouya.
Les travaux qui vont durer trois jours se tiennent sur le thème « Psychologie, santé, éducation, changements sociaux ». Au cours de ces trois journées d’échanges et de débats, des sous-thématiques riches et variées seront présentées au public. Elles seront animées par d’éminents conférenciers venus de la République du Congo, de la République démocratique du Congo et de la République gabonaise…
En avant-première de ces conférences, le Pr Dieudonné Tsokini, doyen honoraire de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines, a présenté la leçon inaugurale sur le thème « Les sciences humaines et sociales et le paradigme interculturel ». Par ailleurs, dans son discours d’ouverture du congrès, la ministre de l’Enseignement supérieur, Delphine Edith Emmanuel, a déclaré que les œuvres humaines sont éternelles. L’hommage à titre posthume rendu à André Bouya ici et maintenant, fondateur de l’école de psychologie congolaise, s’inscrit dans ce cadre.
Elle a invité, en outre, les jeunes psychologues congolais ainsi que tous ceux qui aspirent à l’apprentissage des sciences sociales à s’inspirer de l’exemple du pionnier de la psychologie congolaise afin de forger leur chemin évolutif dans la recherche scientifique. De son côté, le président du comité d’organisation du congrès, le maître de conférences à l’université Marien-Ngouabi, Jean Didier Mbelé, a présenté au public l’importance de la psychologie dans l’évolution de la société en s’appuyant sur ses différentes branches qui constituent, par ailleurs, des métiers essentiels dans le secteur social.
Les différents témoignages délivrés à cette occurrence par les enfants d’André Bouya, son frère ainsi que par le Dr Alexandre Aloumba ont permis à l’assistance d’apprécier l’immensité de l’œuvre scientifique de l’illustre disparu ainsi que sa contribution dans le développement de la psychologie au Congo en particulier et en Afrique en général. On retiendra de tous ces témoignages qu’André Bouya est né en 1944 au village Mouembé dans le district de Tchikapika. Après l’obtention de son baccalauréat, il s’est rendu en France où il a soutenu en 1977 sa thèse de doctorat de troisième cycle sur le thème « Les aspects de la pensée causale chez l’enfant congolais ». André Bouya a occupé de nombreuses fonctions au sein de l’administration universitaire avant d’être rappelé à Dieu le 27 décembre 1987. Il a laissé cinq enfants qui ont pris part à la cérémonie d’ouverture du premier congrès de la Socopsy dédié à leur père.
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