Africa-Press – Congo Kinshasa. Des inondations et des éboulements meurtriers frappent le centre de la République Démocratique du Congo. Une trentaines de personnes sont mortes et des centaines fuient la montée des eaux.
Des pluies diluviennes se sont abattues sur Kinshasa vendredi et dans la nuit de vendredi à samedi, entraînant des inondations et des éboulements meurtriers, rapporte la presse locale. Dans la commune de Ngaliema, proche de la capitale congolaise, deux personnes ont perdu la vie après l’effondrement d’un mur, précise Radio Okapi. Le bilan provisoire est monté à 30 morts cet après-midi.
La rivière Ndjili, qui sépare les communes de Limete et Matete de celles du district de la Tshangu, est sortie de son lit. Les eaux se sont répandues sur la chaussée. Plusieurs avenues, dont le boulevard Lumumba menant à l’aéroport international de Ndjili, sont totalement sous eau. Le niveau de la rivière, actuellement en crue, continue d’augmenter ce dimanche rapporte la presse locale.
De nombreuses familles ont été contraintes de quitter leurs maisons. Des bandits armés ont profité de la situation pour cambrioler plusieurs habitations.
Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué. Selon les informations recueillies par Actualité.Cd, au moins dix personnes ont perdu la vie dans ces intempéries. Des centaines de personnes seraient sans toit.
Près de 14 communes de Kinshasa sont encore privées d’eau potable et d’électricité dimanche à la suite des inondations, précise le gouverneur de la ville, Daniel Bumba, à Radio Okapi. La station de captage d’eau de la rivière Ndjili et les infrastructures électriques de la Société nationale d’électricité (SNEL) ayant subi des dommages. Des travaux de réparation sont en cours et l’accès à l’eau potable et à l’électricité pour les communes concernées devrait être rétabli d’ici trois jours, indique le gouverneur.
Kinshasa connaît une expansion urbaine importante. Les autorités pointent du doigt les constructions en zones interdites, notamment sur des terrains marécageux. Le gouverneur a d’ailleurs annoncé une opération d’évacuation forcée des habitants des zones à risque, insistant sur le respect des règles d’urbanisme pour éviter de futures catastrophes.
Une recherche publiée en 2019 par l’ULiège, en collaboration avec l’Université de Kinshasa, mettait en lumière la croissance de l’urbanisation morphologique à Kinshasa entre 1979 et 2015. Selon cette étude, la surface urbanisée de la capitale congolaise occupait 535,6km2 en 2015 et devrait atteindre 968 km2 d’ici 2035.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press
