Africa-Press – Congo Kinshasa. Vingt-trois pêcheurs originaires de la chefferie de Wagungu, dans le territoire de Mahagi (province de l’Ituri), arrêtés par la force navale ougandaise, ont été libérés mardi 20 mai 2025 à Pakwach, en Ouganda.
Arrêtés sur le lac Albert, ces pêcheurs avaient été conduits en territoire ougandais avec leur matériel de pêche. Leur libération a été obtenue grâce à une délégation congolaise venue de Mahagi, qui s’est rendue à Pakwach pour mener des négociations. En plus des personnes arrêtées, deux pirogues motorisées, sept non motorisées et une quantité importante de filets de pêche ont également été restitués.
Selon la société civile de Mahagi, cette libération est le fruit de plusieurs réunions bilatérales tenues à Nebbi et au centre de Mahagi. Néanmoins, elle s’interroge sur la délimitation exacte des frontières lacustres entre les deux pays.
« Dès lors que les pêcheurs congolais essayent d’avancer, la force navale met la main sur eux. On se pose la question: où se trouve réellement la limite? », s’inquiète un représentant de la société civile dans une déclaration relayée par buniaactualite.cd.
La société civile appelle les autorités congolaises et ougandaises à matérialiser clairement la frontière sur le lac Albert afin de permettre aux pêcheurs de travailler en toute quiétude.
Par ailleurs, elle dénonce également les tracasseries subies par les pêcheurs congolais de la part de certains éléments des forces navales congolaises. Selon Innocent Wabekudu, président de la société civile de Mahagi, ces militaires exigeraient des contributions financières illégales en échange de leur silence face aux abus.
La société civile appelle à des actions concrètes des autorités pour mettre fin à ces pratiques et garantir la protection des pêcheurs.
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