Africa-Press – Congo Kinshasa. Moïse Katumbi durcit le ton. Le président d’Ensemble pour la République a salué, jeudi 10 juillet 2025 sur X, la résolution du Congrès américain sur le respect strict de la Constitution, interdisant tout projet de troisième mandat présidentiel. « Cette résolution est très claire, pas de 3e mandat pour le président de la République, quel qu’il soit, et respect absolu de la Constitution », a-t-il écrit.
L’opposant congolais qualifie ce texte d’« étape déterminante dans le chemin de la paix, de la réconciliation et de la démocratie en RDC », insistant sur son adoption trans-partisane, en collaboration étroite avec la Maison-Blanche et le Département d’État. Katumbi met en exergue deux autres axes fondamentaux de cette résolution. D’abord, l’appel à un véritable dialogue inclusif, sous l’égide de la CENCO et de l’ECC, les seules structures, selon lui, capables de conduire une réconciliation sincère entre Congolais.
Ensuite, la lutte contre la corruption et les violations des droits humains, avec un appel clair à des sanctions ciblées contre tous ceux qui, à Kinshasa ou ailleurs, minent le développement, entravent la paix ou violent les libertés individuelles. « Des sanctions fermes contre tous ceux qui se livrent, à Kinshasa comme ailleurs en RDC, à la corruption qui mine le développement et freine les investissements ; entravent les efforts de paix ; violent les droits de l’homme et les libertés individuelles », a-t-il souligné.
La réaction de l’ex-candidat président de la République intervient alors que des spéculations récurrentes évoquent une possible révision de la loi fondamentale visant à permettre un troisième mandat pour le président Félix Tshisekedi. Même si aucune annonce officielle n’a été faite, plusieurs signaux politiques laissent entrevoir une tentative de prolongation du pouvoir.
Moïse Katumbi, qui a toujours dénoncé toute modification opportuniste des règles du jeu, met la pression sur la communauté nationale et internationale afin de préserver l’ordre constitutionnel. Il alerte sur les risques de tension et d’instabilité que pourrait entraîner une telle démarche.
L’opposant a remercié les acteurs américains qu’il considère comme déterminants dans cette dynamique de pression internationale. Il souligne que cette résolution renforce l’accord du 27 juin 2025 signé à Washington sous l’impulsion de Donald Trump, y voyant la preuve d’une volonté claire des États-Unis de soutenir la démocratie congolaise et de s’attaquer aux causes profondes de la crise en RDC.
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