Africa-Press – Congo Kinshasa. Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a assisté, ce mercredi 16 juillet 2025, à une conférence sur la paix et la sécurité des femmes, une initiative de l’ONU Femmes en partenariat avec l’ambassade de Norvège en RDC.
Pour le porte-parole du Gouvernement de la République, cette rencontre a constitué un excellent cadre d’échanges, de réflexion collective et d’appropriation autour d’un mécanisme puissant en faveur d’une paix durable, inclusive et responsable.
Au sujet des femmes, le ministre Muyaya a évoqué la Résolution 1325, qui, selon lui, ne peut être perçue comme une simple option diplomatique.
« La Résolution 1325 est une exigence républicaine. Car, reconstruire la paix, ce n’est pas uniquement signer un accord ou désarmer des groupes subversifs: c’est refaire la société, retisser les liens de confiance, redonner une voix à ceux et celles qu’on avait réduits au silence », a-t-il expliqué à l’assistance.
Et d’ajouter: « Dès son accession à la magistrature suprême, le chef de l’État a inscrit dans son agenda l’égalité, la dignité et la représentativité des femmes au cœur de sa vision de gouvernance. »
Pour preuve, a-t-il ajouté, une femme est cheffe de l’exécutif, et la ministre des Affaires étrangères, également une femme, abat un travail remarquable dans la sphère diplomatique.
Évoquant le rôle des médias, le ministre Patrick Muyaya Katembwe a souligné leur importance dans un contexte marqué par une volonté politique affirmée.
« Les médias ne sont pas de simples relais techniques: ils façonnent la mémoire collective, influencent les représentations sociales, légitiment ou délégitiment des postures, des statuts, des engagements », a-t-il déclaré.
Et s’agissant de l’Agenda ‘Femmes, Paix et Sécurité’, le ministre Muyaya a indiqué que « les médias ont un rôle triple: multiplier les voix féminines, amplifier leurs récits, et légitimer leur parole dans la sphère publique. »
Il a aussi salué les efforts des femmes journalistes, bien qu’inégaux et parfois peu soutenus, en tant qu’incarnations réelles de la Résolution 1325.
« Des journalistes femmes, parfois au péril de leur sécurité, mènent un travail de terrain remarquable: elles documentent les violences, donnent la parole aux survivantes, valorisent les parcours de femmes médiatrices ou leaders dans leurs communautés », a dit le ministre Patrick Muyaya.
Des capsules audio, souvent produites en langues nationales, circulent dans les marchés, les écoles, les villages, diffusant des messages de reconstruction, d’égalité et de dignité.
« Sur les réseaux sociaux, de jeunes femmes journalistes émergent avec des formats innovants, qui déconstruisent les stéréotypes et imposent une autre image de la femme congolaise: celle d’une actrice de paix, d’une bâtisseuse d’avenir, d’une porteuse de parole politique », a-t-il indiqué.
Le ministre Patrick Muyaya s’est donc engagé à renforcer ce qui existe, à coordonner ce qui fonctionne, et à faire en sorte que la parole féminine soit désormais considérée comme une parole d’autorité dans l’espace public.
« Cela suppose un changement de regard. Cela suppose que les médias ne se contentent plus de parler des femmes, mais qu’ils parlent avec elles, à partir d’elles, et pour elles », a ajouté le porte-parole du Gouvernement.
« Cette mutation du discours médiatique, le ministère de la Communication et Médias entend l’accompagner activement, avec l’ensemble des partenaires concernés », a-t-il conclu, avant d’insister que le devenir du pays dépend de notre capacité collective à inclure, valoriser et institutionnaliser la voix des femmes dans toutes les sphères de la vie nationale.
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