Africa-Press – Congo Kinshasa. La coalition rebelle M23-AFC a occupé dimanche 13 juillet 2025 plusieurs localités stratégiques du groupement d’Irhambi-Katana (Sud-Kivu), sans affrontement. Les habitants dénoncent des exactions: enlèvements, viols et pillages
Plusieurs agglomérations du groupement d’Irhambi-Katana, dans le territoire de Kabare (Sud-Kivu), sont passées sous le contrôle de la rébellion M23-AFC dimanche 13 juillet. Selon des sources locales, ces zones, précédemment tenues par les milices Wazalendo, ont été reprises sans résistance après que certains miliciens auraient divulgué des informations stratégiques à l’ennemi.
Les rebelles soutenus par le Rwanda occupent désormais des positions clés, notamment les montagnes Mulongo-Murefu, Bushenge, Muzuka et Mulanga, près du parc national de Kahuzi-Bièga. Des témoins affirment que des renforts massifs ont été déployés et commettent des violences systématiques: vols, exécutions sommaires, viols et autres violations des droits humains.
-Mardi 15 juillet, une jeune fille aurait été enlevée par des combattants du M23-AFC.
Des femmes ont été déshabillées et humiliées sous prétexte qu’elles transportaient des gris-gris pour les Wazalendo.
Les habitants de Kahungu, Karambi et Mukaba ont fui vers Katana, Chahoboka, Mwanda et Cegera, craignant pour leur vie.
« Ils sont partout, plus nombreux que nous. Ils enlèvent les jeunes, frappent les vieillards et interdisent aux femmes de circuler. Nous ne savons plus où aller », témoigne un habitant sous couvert d’anonymat.
Cette avancée du M23-AFC intervient alors que des discussions sont en cours avec le gouvernement congolais pour résoudre la crise sécuritaire dans l’Est.
Elle illustre la violation répétée des accords de cessez-le-feu et remet en question les engagements de la rébellion en faveur de la paix.
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