Africa-Press – Congo Kinshasa. La République démocratique du Congo (RDC) a obtenu deux avancées majeures lors de la 20e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), tenue jeudi 17 juillet 2025, à Nairobi, au Kenya. C’est ce qu’a annoncé la ministre d’État à l’Environnement et au Développement durable, Eve Bazaiba, saluant une « double victoire » pour le pays sur la scène diplomatique africaine.
La première reconnaissance importante concerne la vice-présidence du bureau de la CMAE pour la région Afrique centrale, que la RDC assurera désormais. Une nomination qui conforte le rôle croissant du pays dans les négociations climatiques et environnementales à l’échelle continentale, notamment dans le cadre de la protection du bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial après l’Amazonie.
La seconde victoire est d’ordre juridique et environnemental. Lors de son intervention à la session de Nairobi, la ministre a défendu avec succès l’adoption d’une position commune sur la criminalisation de l’écocide, définie comme la destruction massive et intentionnelle des écosystèmes.
« Nous avons porté et fait acter, au nom de la RDC, la reconnaissance et la clarification de la destruction massive des écosystèmes environnementaux comme crime d’écocide », a précisé la ministre.
Cette avancée constitue un pas important vers la protection du patrimoine naturel africain, souvent menacé par les activités illégales telles que la déforestation, l’exploitation minière incontrôlée ou encore les pollutions industrielles. Elle pourrait également ouvrir la voie à de futures législations internationales visant à pénaliser plus sévèrement les atteintes graves à l’environnement.
En marge de la session, la RDC a également proposé d’accueillir la prochaine édition de la conférence ministérielle africaine sur l’environnement. La 21e session de la CMAE pourrait ainsi se tenir à Kinshasa en 2027, si la demande est validée.
« La RDC, pays-solution face aux enjeux du climat et de l’érosion de la biodiversité, tient à jouer pleinement son rôle au sein du bassin du Congo, pour le bien de l’humanité », a déclaré la ministre. Elle a réaffirmé la volonté du pays de s’impliquer davantage dans la gouvernance environnementale du continent.
La RDC confirme son ambition de devenir un acteur central des enjeux écologiques africains et mondiaux. Alors que les crises environnementales s’intensifient, la voix congolaise entend peser davantage dans les forums internationaux dédiés à la transition écologique, et à la lutte contre le changement climatique.
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