Africa-Press – Congo Kinshasa. La malnutrition infantile reste un problème de santé publique majeur en République démocratique du Congo. Selon le Programme national de nutrition, 48 % des enfants âgés de 0 à 59 mois souffrent de malnutrition aiguë. Ce déséquilibre alimentaire entraîne une mortalité élevée chez les enfants, particulièrement vulnérables face à l’insécurité alimentaire et à la pauvreté croissante.
À Poleni, un village du territoire de Kipushi dans la province du Haut-Katanga, la situation est particulièrement alarmante. L’aire de santé de Kasimbala fait face à une recrudescence de cas de malnutrition infantile. Baudoin Mibanga, infirmier au centre de santé Saint-Philippe, déplore l’absence d’une politique efficace de prise en charge des enfants malnutris. Il affirme que la structure ne dispose ni d’équipements thérapeutiques ni de kits nutritionnels nécessaires pour les traiter.
« Nous avons déjà recensé 27 cas d’enfants. Après diagnostic, nous les renvoyons dans leurs familles en indiquant aux parents quel type de nourriture leur donner », explique-t-il.
Mais pour beaucoup de familles, ces recommandations restent impossibles à suivre.
Thérèse Mumba, mère de deux enfants atteints de malnutrition, se dit désemparée: « Avec quel argent vais-je acheter la nourriture recommandée pour améliorer la santé de mes enfants? La conjoncture actuelle ne permet pas d’avoir un régime spécial pour les petits. »
Un centre de santé démuni
En plus du manque de moyens des familles, le centre de santé lui-même est dans l’incapacité de répondre aux besoins urgents des enfants malnutris. Baudoin Mibanga souligne que la zone de santé de Kipushi est régulièrement informée de la situation.
« Nous nous référons constamment à la zone de santé de Kipushi dans l’espoir de trouver des solutions appropriées », dit-il.
Des besoins énormes à l’échelle nationale
La situation à Poleni reflète une réalité bien plus vaste. Selon ReliefWeb, plus de 4 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition en RDC. Un chiffre qui illustre l’ampleur du défi nutritionnel auquel le pays est confronté.
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