Africa-Press – Congo Kinshasa. Sur la Route nationale n°4, la circulation est quasiment paralysée depuis plusieurs jours. Au point kilométrique 59 (PK59), un énorme bourbier transforme ce tronçon en véritable champ de bataille pour les conducteurs, dans la province de la Tshopo. Une centaine de véhicules: camions-citernes, remorques chargées de produits manufacturés et véhicules de transport de passagers s’y enlisent les uns après les autres.
Certains voyageurs, dont des femmes et des enfants, passent plus de trois jours, parfois une semaine entière, coincés dans la boue. Pour tenter de se dégager, les chauffeurs n’ont d’autre choix que de manier pioches, bêches et pelles afin de reboucher les trous et aménager un passage de fortune.
« Nous payons les taxes, mais l’État ne fait rien pour entretenir la route », dénonce un conducteur épuisé.
Les conséquences économiques et sociales sont considérables: les citernes de carburant tardent à parvenir à destination, les produits périssables se détériorent, et les passagers épuisés s’entassent dans des conditions précaires.
Face à cette situation, les usagers fustigent l’inaction des autorités, accusées de percevoir taxes et péages sans réinvestir dans l’entretien de cette voie pourtant essentielle à la vie économique de la province.
Le chef de la localité de Babagulu, lui, tire la sonnette d’alarme: au PK 49, le problème ne se limite plus à la route, ses répercussions touchent désormais toute la communauté.
« Ces passagers viennent dormir chez nous, ils s’entassent partout. Cela expose nos habitants aux maladies. Et puis, les prix des produits ont grimpé. C’est invivable. Cela fait presque un mois que ça dure ! »
Le chef de village lance un cri de détresse. Pour lui, la réhabilitation de ce tronçon devrait être une priorité absolue pour désengorger la région et soulager la population.
Alors que la saison des pluies s’installe, la RN4 continue de se dégrader. Les usagers appellent à une intervention urgente avant que cette route ne devienne totalement impraticable.
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