Africa-Press – Congo Kinshasa. Le ministre provincial des Transports de Kinshasa, Jésus Noël Shéke Wa Domene, a annoncé la semaine dernière une série de mesures relatives à son secteur, parmi lesquelles figure l’interdiction faite aux motards, communément appelés “Wewas”, de circuler dans le centre-ville à partir du 15 novembre.
Il a assuré qu’un suivi régulier serait mis en place afin de garantir l’application rigoureuse de cette décision.
Cependant, au-delà de cette annonce, le ministre semble ne pas avoir jeté un coup d’œil dans le rétroviseur de l’histoire. Il n’est pas inutile de lui rappeler que même à l’échelle du chef de l’État, des interdictions similaires ont déjà été décrétées… pour un résultat toujours mitigé.
Plusieurs facteurs expliquent ces échecs répétés: le manque d’application coercitive de la mesure par la police provinciale, l’absence de suivi, ainsi que le déficit de volonté politique pour en assurer la pérennisation.
De nombreux médias ont également tiré la sonnette d’alarme au sujet d’un nouveau type de Wewas, auteurs de violations répétées de la mesure: il s’agirait d’hommes en uniforme déguisés en motards, circulant en toute impunité. Une enquête sérieuse permettrait sans doute de confirmer ce constat amer et de remédier durablement au problème.
Tant que l’autorité continuera d’emprunter la même voie que ses prédécesseurs, rien ne changera sous le ciel kinois.
Il est temps d’innover, si tant est qu’il existe une véritable volonté politique de mettre un terme à cette situation tristement célèbre. Il s’agit avant tout de prouver que la ville-province de Kinshasa est réellement gouvernée.
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